Marseille : les enquêteurs dépassés par les règlements de comptes

Nouvel épisode meurtrier à Marseille. Durant le week-end, trois hommes ont été tués par balle en moins de 24 heures. Depuis le début de l'année, le bilan total s'élève à 27 morts avec de nombreux blessés par balle au cours de 36 règlements de comptes, la plupart du temps sur fond de trafic de stupéfiant. Les chiffres sont impressionnants, mais les policiers eux-mêmes ont du mal à les expliquer.

Plus encore, les enquêteurs sont souvent dépassés. La brigade criminelle de Marseille croule sous les dossiers à trous, selon une enquête publiée par le journal Le Monde. En 2022, la moitié des règlements de comptes présumés auraient pour origine un conflit historique entre deux équipes des quartiers est : les Blacks et les Gitans. Une guerre qui dure depuis 2008.

Mais pour élucider les autres crimes, cela est plus compliqué. Beaucoup de victimes sont jeunes et n'ont pas le profil ou l'assise de grand bandit ou de patron d'un réseau de deal. Par exemple, le jeune homme de 21 ans qui a été assassiné dans la soirée du samedi 1er octobre, malgré un casier judiciaire minime.

Une nouvelle génération spontanée qui règle des contentieux à l'arme lourde. Selon le quotidien, le prix du contrat descend actuellement parfois aux alentours de 10.000 euros, ce qui n'est rien pour des patrons trafiquants. Ces derniers sont souvent installés à l'étranger et envoient leurs petites mains armées au front, comme d'autres jouent avec des soldats de plomb.

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