Marne : un gendarme condamné pour des coups sur un gardé à vue

Quatre mois de prison avec sursis, c'est la peine à laquelle a été condamné un gendarme de Vitry-le-François (Marne) pour des faits de violence à l'égard d'un gardé à vue.

"Pour des faits de violences aggravées par personne dépositaire de l'autorité publique, en particulier un coup d'arrêt porté au visage et un geste d'étranglement", l'homme a par ailleurs été condamné à une interdiction de porter une arme soumise à autorisation pendant huit mois. Il n'est en revanche pas interdit d'exercer, d'après la procureure de la République, Ombeline Mahuzier.

"L'interdiction de porter une arme lui interdit de facto toute mission de sécurité ou d'ordre sur la voie publique et toute mission judiciaire", ajoute la magistrate. Il appartiendra désormais à la hiérarchie du gendarme, "dans le cadre d'une procédure disciplinaire qui est déjà engagée, d'apprécier s'il peut encore être autorisé à exercer et quelles missions".

Un stage de citoyenneté pour le gardé à vue

Les faits remontent au confinement. L'agent était intervenu pour un homme ivre qui faisait du tapage à sa fenêtre. Descendant de l'immeuble pour un contrôle d'identité, l'individu avait été interpellé pour ivresse publique et outrages. Des faits qui lui ont valu l'obligation de suivre un stage de citoyenneté.

"La victime refusant de se laisser interpeller s'était vue amenée violemment au sol et avait reçu plusieurs coups de poings, d'abord au moment de son interpellation puis à son arrivée dans les locaux de la gendarmerie, alors qu'elle était menottée et qu'elle refusait de s'asseoir", selon Ombeline Mahuzier. Le gardé à vue n'avait pas souhaité porter plainte.

De son côté, le gendarme "a reconnu qu'une partie de ses gestes avait été disproportionnée, mais contesté la qualification de violences, estimant qu'il s'agissait d'une simple faute professionnelle".