Cheveux tirés, tatouage de lézard dans le cou, Christine Rivière, 52 ans est arrivée le visage fermé dans le box des accusés.Celle que l'on surnomme aussi "Mamie jihad" est jugée en appel, depuis lundi 4 juin à Paris, pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes terroristes. En première instance, elle avait écopé de la peine maximale, soit dix ans de prison, assortis d'une période de sûreté des deux tiers.
Elle a fait appel parce que "la peine est trop élevée", a-t-elle dit à la cour. Le ministère public souhaite, quant à lui, que soit ajouté le chef de "financement d'acte terroriste", a demandé l'avocate générale Fabienne Goget.
Convertie par son fils cadet Tyler (27 ans), presque immédiatement radicalisée, Christine Rivière avait été interpellée le 2 juillet 2014, au domicile de son aîné, Leroy (30 ans), alors qu'elle s'apprêtait à repartir en Syrie après trois précédents voyages. Tyler Vilus, combattant vite monté en grade dans la hiérarchie jihadiste, avait été arrêté un an plus tard en Turquie et extradé vers la France. Son dossier est toujours à l'instruction.
Christine Rivière est notamment accusée d'avoir apporté un soutien financier à son fils par l'envoi de colis ou de mandats, ce qu'elle conteste.
Lundi, les échanges entre la cour et Christine Rivière étaient tendus, cette dernière parvenant mal à cacher sa méconnaissance de la religion musulmane qu'elle dit avoir épousée de façon "rigoriste".
"J'en sais rien", lance-t-elle sèchement, main sur la hanche, lorsque la présidente Marie-Christine Daubiney lui demande la différence entre chiite et sunnite. Son avocat Maître Thomas Klotz n'a pas beaucoup plus de succès lorsqu'il l'interroge sur le salafisme.
De la même façon, elle répond d'un "ce n'est pas de moi" ou "vous salissez tout", lorsqu'on l'interroge sur des échanges de SMS avec son fils. "J'ai fait l'erreur de l'encourager", s'excuse-t-elle à demi-mot. "Il y a plein de choses que je n'aurais pas dû faire, je m'en rends compte maintenant", dit-elle encore en soufflant, visiblement agacée.
Son implication dans l'acheminement de jeunes femmes en Syrie doit également être examinée par la cour. Même incarcérée, elle aurait continué à œuvrer à sa cause, ce qui lui a valu son transfert de la prison de Fresnes (Val-de-Marne) vers Épinal.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte