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Un portrait du premier ministre libanais Saad Hariri, le 15 novembre 2017 à Beyrouth
Crédit : AFP / PATRICK BAZ
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Saad Hariri "a accepté l'invitation" du président français Emmanuel Macron à se rendre en France, mais la date de sa venue lui appartient, a affirmé, jeudi 16 novembre depuis Riyad, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. Le président libanais Michel Aoun a affirmé pour sa part qu'il attendrait le retour de son premier ministre (démissionnaire) de Paris pour discuter du sort de son gouvernement.
"C'est une forme d'exil", a décrypté sur RTL le géopolitologue Frédéric Encel, auteur de Mon dictionnaire géopolitique (éditions Puf). "Cela prouve que la France a encore un rôle à jouer au Liban, contrairement à ce que disaient beaucoup d'observateurs ces derniers temps", explique-t-il.
Et de rappeler que ce n'est pas la première fois que des personnalités libanaises importantes viennent en France, "soit pour des consultations, soit pour y rester plus longtemps".
L'annonce de la démission surprise du chef du gouvernement libanais, le 4 novembre à Riyad, intervenait dans un contexte de fortes tensions sur plusieurs dossiers entre les deux poids lourds de la région, l'Arabie saoudite sunnite et l'Iran. Beyrouth a accusé l'Arabie saoudite de retenir sur son sol Saad Hariri contre son gré. "Détenu ? Je ne crois pas. En revanche, je crois qu'Hariri a subi des pressions très fortes de la part de Riyad dans le cadre de cette vraie guerre froide qui prévaut entre le camp sunnite et le camp chiite", assure le spécialiste.
"On assiste à un affrontement entre deux blocs confessionnels. On dit souvent que ce n'est pas une guerre de religion. Peut-être. Mais c'est instrumentalisé comme tel", analyse Frédéric Encel. "Comme à l'époque de la vraie grande Guerre froide, on se bat pas directement, mais sur des théâtres d'opération périphériques : la Syrie, le Yémen, et peut-être un jour le Liban", poursuit-il. De là à se trouver possiblement proche d'une guerre dans la région, le géopolitologue en doute.
Le Liban est-il définitivement dans l'impasse ? "On est pas forcément au bord d'une crise aussi grave que celle qu'on a connu entre 1975 et 1991(...), mais l'État libanais restera faible faute d'une conscience suffisante par rapport à l’allégeance aux différentes communautés confessionnelles qui composent ce pays", prédit Frédéric Encel.
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