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Loire : une contamination radioactive "anormalement élevée"

Des collectifs de surveillance demandent une enquête alors que la présence de tritium est "quasi systématique" dans le fleuve.

Trois baigneurs ont risqué la noyade sur la base nautique de Saint-Victor-sur-Loire
Crédit : Wikimédia
Quentin Marchal & AFP
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Une situation préoccupante. L'association pour le contrôle de la radioactivité dans l'Ouest (ACRO) a annoncé ce mardi 18 juin une "contamination" radioactive "anormalement élevée" de la Loire au niveau de la commune de Saumur, située dans le Maine-et-Loire, "en aval de cinq centrales nucléaires".

La présence de tritium, un hydrogène radioactif, y "est quasi systématique aussi bien dans le fleuve que dans les eaux de consommation. En janvier 2019, la concentration dans l'eau de la Loire a atteint 310 Bq/L", alerte le laboratoire basé à Hérouville-Saint-Clair, près de Caen dans un communiqué commun avec le Réseau Sortir du nucléaire.

"Est-ce dû à un incident ? Le collectif Loire Vienne Zéro Nucléaire et l'ACRO alertent les autorités et demandent une enquête pour déterminer l'origine de cette valeur exceptionnelle", ajoutent les associations. Sur la Loire, "le tritium est présent sur près de 400 km, entre Dampierre-en-Burly et Nantes", ajoute l'ACRO dans son rapport d'analyse de prélèvements effectués de décembre 2017 à mai 2019. 

Des taux trois fois supérieurs à la norme

Selon l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), "le code de la santé publique fixe une référence de qualité de 100 Bq/L pour le tritium, qui ne représente pas une limite sanitaire mais un seuil qui, lorsqu'il est dépassé, entraîne une investigation complémentaire pour caractériser la radioactivité de l'eau". Les taux prélevés dans la Loire sont donc trois fois supérieurs à la norme.

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Selon l'Institut, bras technique du gendarme du nucléaire, les niveaux de tritium "habituellement observés" dans les eaux de surface sont, en dehors de toute source d'émission de tritium, de 1 Bq/L à quelques Bq/L. Cela monte à "de quelques Bq/L à plusieurs dizaines de Bq/L en aval des centrales nucléaires", et "de quelques dizaines à quelques centaines de Bq/L autour des certaines installations.
 
Interrogé par l'AFP sur l'étude de l'ACRO, le service de communication de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a répondu que le gendarme du nucléaire "mènera des investigations pour trouver l'origine de ce taux détecté" à Saumur et qu'il "réexaminera les registres mensuels des rejets des centrales de la région concernée". Mais "il n'y a pas de risque pour l'environnement ni pour le public", a assuré l'ASN. 

Dans un rapport demandé par l'Association nationale des commissions locales d'information nucléaire, un scientifique du CNRS concluait en 2010 à une "sous-estimation" par "les instances de radioprotection" de "la toxicité" du tritium, seul radioélément dont les rejets autorisés augmentent en France.

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