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La marche blanche s'est réunie devant le commissariat de Poitiers.
Crédit : Clara Echarri/RTL
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Le 8 septembre dernier, Inès Mecellem, une jeune femme de 25 ans, a été tuée au couteau par son ex-compagnon qui la harcelait depuis des semaines. Elle avait pourtant déposé six plaintes et détenait un téléphone grave danger, dispositif destiné à protéger les personnes menacées par leur ex-conjoint. Le suspect est toujours en fuite.
Ce samedi 20 septembre, une marche blanche particulièrement émouvante s'est déroulée à Poitiers (Vienne). Un millier de personnes ont progressé dans les rues de la ville. La famille de la victime, des amis, mais aussi beaucoup d’anonymes sont venus lui rendre hommage. Durant toute la durée du cortège, il n’y a eu qu’un seul cri : "Justice pour Inès !"
Le cortège s’est arrêté devant le commissariat pour faire éclater sa colère, mais aussi pour se recueillir et se soutenir. Hélène n’avait croisé Inès que brièvement, mais tenait à être là ce samedi : "C’est un féminicide de trop. On est là pour témoigner notre solidarité avec la famille, mais aussi pour crier notre rage, crier que les faits sont là, crier que des actes criminels ont été commis et que ça ne devrait pas arriver."
Poitiers : marche blanche en hommage à Inès, tuée par son ex-compagnon
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Il y a également eu un grand moment d’émotion quand Hélène et une quinzaine d’autres femmes ont entonné, simplement accompagnées d’une guitare, la chanson Canción Sin Miedo (La chanson sans peur), un hymne féministe mexicain qui dénonce les violences faites aux femmes.
Ce qui frappe les esprits dans cette terrible affaire, c'est la multiplication des alertes restées sans suite. Ce qui paraît invraisemblable, ce sont les six plaintes déposées par Inès. Selon sa famille, le téléphone grave danger n’a servi à rien.
La police avait les moyens et ils ne l'ont pas fait. C'est ce qui nous rend le plus en colère
L'un des frères d'Inès Mecellem à RTL
Ses frères, Mehdi Mecellem et Yacine, tiennent debout malgré la douleur. Ils sont animés par la colère, celle contre les institutions, qui n’ont pas protégé leur sœur, selon eux. "La police avait les moyens et ils ne l'ont pas fait. C'est ce qui nous rend le plus en colère. Ma sœur a eu le courage, et je tiens à le souligner, de traverser les portes du commissariat six fois pour porter plainte. Les plaintes ont été prises, mais aucun acte n'a été fait. Et c'est ça qui nous rend le plus en colère aujourd'hui", a témoigné l'un des deux frères au micro de RTL.
Une marche blanche a été organisée à Poitiers en hommage à Inès Mecellem.
Crédit : Clara Echarri/RTL
"Aujourd'hui, enchéri l'autre, j'ai l'impression qu'il y a deux meurtriers. Pour moi, les premiers meurtriers, ça reste la justice. Parce qu'ils avaient toutes les cartes en main, toutes les plaintes, et rien n'a été fait. Tout aurait pu être évité. Je me sens tellement mal. Ils auraient dû faire quelque chose contre ce monsieur-là". Une cagnotte a été ouverte pour aider la famille, notamment dans l'organisation des obsèques.
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