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Leonarda : la famille dans l'attente de la décision de justice

RÉACTIONS - Le Tribunal de Besançon étudie la requête déposée par la famille de Leonarda. Leur avocate avance comme argument que "la famille Dibrani est originaire d'Italie" et non pas du Kosovo.

Leonarda Dibrani et sa famille à Mitrovica le 16 octobre 2013.

Crédit : AFP / Armend Nimani

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L'affaire Leonarda refait surface ce mardi 7 janvier. Le Tribunal administratif de Besançon examine la requête déposée par la famille Dibrani. Trois mois après l'expulsion de la jeune Rom, la famille conteste le refus de lui attribuer un titre de séjour. La décision a été mise en délibéré.

La famille de Leonarda ne pourra certainement pas rentrer en France. Le rapporteur public du tribunal administratif de Besançon s'est prononcé pour le rejet de la requête des parents Dibrani. Pour lui, c'est un dossier simple, loin de l'emballement médiatique.

Deux arguments pour annuler le renvoi au Kosovo

Les enfants ont acquis une stabilité sur le territoire français

Maître Brigitte Bertin, avocate de la famille Dibrani

Maître Brigitte Bertin, l'avocate de la famille de Leonarda, reconnaît que ce dossier n'était pas le plus facile à plaider ; mais elle affirme qu'il existe deux arguments pour essayer d'annuler ce renvoi au Kosovo. "À l'exception du père, la famille est originaire d'Italie. Autre argument : les enfants ont acquis une stabilité sur le territoire français qu'ils n'auront pas au Kosovo", explique-t-elle au micro de RTL.

Il n'y a pas d'élément qui montre une vraie volonté de s'intégrer

Maître Yves Claisse, avocat de la préfecture du Doubs

Pour Maitre Yves Claisse, l'avocat de la préfecture du Doubs, la requête de la famille Dibrani repose à la fois sur un mirage et sur un mensonge. "Le mirage, c'est l'intégration. Il n'y a pas un élément qui montre une vraie volonté de s'intégrer. Le mensonge concerne le fait que pendant 4 ans et demi la famille ait déclaré qu'elle était Kosovare, alors que l'on sait désormais qu'ils viendraient d'Italie".

Avant son expulsion et au cours des 17 procédures judiciaires précédentes, la famille n'avait jamais évoqué l'Italie. Le tribunal administratif de Besançon rendra sa décision administrative le 28 janvier prochain. Leonarda, elle, affirme que toute la famille "se tuera" si leur recours est rejeté.