Le rappeur Zola accusé de séquestration et de violences sur un homme qui voulait prendre une photo avec lui

Ce vendredi 21 novembre, quatre hommes âgés de 25 et 26 ans, dont l'artiste, ont été déférés devant le tribunal judiciaire de Meaux qui a ouvert une information judiciaire pour séquestration, vol en bande organisée, détention non autorisée d’armes, munitions ou de leurs éléments de catégorie B, dégradation mais également violences aggravées.

L'enquête porte sur des faits survenus le 6 novembre dernier au domicile du rappeur à une vingtaine de kilomètres à l'est de Paris. "Ce jour-là, plusieurs hommes désireux de rencontrer le rappeur Zola afin de prendre un cliché photographique en sa compagnie, se rendaient au domicile de ce dernier", explique le procureur de Meaux. Mais la sortie d'un homme cagoulé et "manifestement armé" a provoqué la fuite de deux d'entre eux tandis que le jeune homme restant a subi les premières violences de la part de Zola avant d'être séquestré dans la cave du domicile du rappeur. 

Vêtements brûlés, arme de poing pointée sur la tempe de la victime

S'en sont suivies violences physiques et verbales. La victime a été contrainte de se déshabiller avant que ses vêtements ne soient brûlés. "Une arme de poing était pointée sur l’une de ses tempes avant que le canon de ladite arme ne soit introduite dans sa bouche. [...] À plusieurs reprises, les agresseurs faisaient mention de l’appartenance ethnique de la victime, l’invitant à ne pas craindre pour sa vie, puisqu’ils ne voulaient pas 'aller en prison pour un p’tit blanc comme [elle]'", précise le procureur de Meaux. 

La victime a finalement été relâchée. Elle a reçu une incapacité totale de travail somatique de 6 jours et psychologique de 35 jours. Mardi, Zola et les trois autres hommes ont été interpellés et placés en garde à vue. Ils ont gardé le silence et contesté les faits. Le parquet a pris des réquisitions de placement en détention provisoire et les investigations se poursuivent notamment afin d'identifier les autres auteurs. Le rappeur et les trois autres hommes sont présumés innocents.