"C'est ce que devrait faire tout être humain" : sur RTL, Marguerite, "la sauveuse du RER C", raconte comment elle s'est interposée lors d'une tentative de viol

Une médaille pour son courage. Marguerite a été décorée par la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse, ce mercredi 19 novembre, pour avoir sauvé une femme d'une tentative de viol en octobre dans le RER C.  "C'est ce que devrait faire tout être humain", a-t-elle réagi au micro de RTL ce vendredi 21 novembre, se disant "très fière" d'avoir reçu la médaille de la région.

Le matin du 16 octobre, une touriste brésilienne, Jhordana, est violemment agressée dans une rame du RER C, entre Choisy-le-Roi et Villeneuve-le-Roi. C'est grâce à l'intervention de Marguerite, une autre passagère, qu'elle a pu s'échapper de cette tentative de viol. L'homme a été interpellé après les évènements. 

Marguerite, surnommée depuis "l'héroïne du RER C", dit ne pas avoir hésité. "Je suis une femme, ça aurait pu être moi la victime. Je suis maman, ça aurait pu être ma fille", explique-t-elle. "Je ne conçois même pas qu'on puisse regarder ou entendre quelqu'un en difficulté, se faire agresser, et ne pas intervenir. Pour moi, ce que j'ai fait, c'est ce que devrait faire tout être humain", assure-t-elle. "Il faut intervenir lorsqu'on a la possibilité de le faire."

Rôle d'intermédiaire

Marguerite dit avoir entendu des "cris d'alerte". "Lorsque j'ai vu la scène, l'homme était complètement sur elle, il avait des gestes brutaux. Elle se débattait mais il était impossible pour elle de s'échapper de ses griffes", rapporte-t-elle sur RTL. "Le premier sentiment que j'ai eu, ce n'est pas la peur, mais porter secours à cette jeune fille."

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Pour l'aider, elle va se poser en médiatrice, un rôle qu'elle connait bien par son métier de directrice d'école et au sein d'associations pour les sans-abris et les personnes en réinsertion. "Il est important de rester neutre. Il a bien compris que j'étais sa porte de sortie. À aucun moment, je n'ai changé de rôle : je suis toujours restée intermédiaire et non victime", détaille-t-elle.

Téléphone à la main, Marguerite a filmé la scène et le visage de l'agresseur au milieu de la médiation. "Plus on reculait, plus il avançait. À la moitié du wagon, c'était la limite et c'est là que je me suis mise à filmer", explique-t-elle. Grâce à ces images, l'agresseur a été interpellé une semaine plus tard et  mis en examen.

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