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Le rappeur Médine dans le viseur d'élus du Tarn pour avoir joué aux fléchettes avec leurs portraits
Samedi 1er avril 2023, le rappeur Médine a tenu un concert à Albi. Avant de monter sur scène, l'artiste a diffusé une vidéo dans laquelle il joue aux fléchettes avec, comme cible, des élus tarnais.
Accusé par une partie de ses détracteurs de véhiculer un islam radical ou des messages "anti-blanc", ce n'est pas la première fois que Médine est sous le feu des critiques. En 2018,il avait été contraint d'annuler sa venue au Bataclan.
Crédit : SADAKA EDMOND/SIPA
Samedi 1er avril 2023, 500 personnes ont assisté au concert de Médine à l'Athanor, salle de spectacles mythique d'Albi (Tarn). Une vive polémique est née les jours précédents la venue du rappeur français, des élus de droite et d'extrême droite, ainsi que le groupuscule identitaire Patria Albigès, ayant demandé l'annulation de son concert pour "risque de troubles à l'ordre public".
Le maire Les Républicains de Lavaur, Bernard Carayon, ainsi que le député tarnais du Rassemblement national, Frédéric Cabrolier, ont été les principaux instigateurs de cette demande.
De son côté, interrogé par France 3 Occitanie le 29 mars dernier, l'ex-collaborateur de Booba a assuré que "c'est un honneur d'être la cible des gens qui se prétendent Charlie, mais qui ne respectent absolument pas la liberté d'expression dans tous les sens du terme."
Des fléchettes sur des photos d'élus
Juste avant de monter sur scène, Médine a publié sur ses réseaux sociaux personnels une vidéo dans laquelle il lance des fléchettes, tout en sifflotant, sur les portraits de deux de ses détracteurs : Bernard Carayon et Frédéric Cabrolier. Une mise en scène qui a choqué les concernés, qui ont rapidement réagi sur leurs comptes Twitter.
"Le rappeur islamiste Médine joue aux fléchettes avec mon portrait au motif que j'ai demandé l'annulation de son concert à Albi pour risque de troubles à l'ordre public ! J'ai déposé plainte", a ainsi tweeté Frédéric Cabrolier, alors que Bernard Carayon dénonce des faits "inacceptables, oui, et tristement symbolique. Barbare et violent même."
La préfecture du Tarn a également réagi à cette vidéo, dénonçant une "mise en scène inacceptable pour notre République."
