Le dossier judiciaire dans lequel Roman Polanski est impliqué depuis des années n'est pas clôt. Ce mardi 31 mai, le ministre de la Justice polonais Zbigniew Ziobro a annoncé que la procédure d'extradition du cinéaste vers les États-Unis va être rouverte. Roman Polanski, qui possède la nationalité française et polonaise, est poursuivi outre-Atlantique pour le viol d'une mineure en 1977.
Zbigniew Ziobro, qui est également procureur général et dont les pouvoirs ont été récemment étendus, entend contester devant la Cour suprême la décision du tribunal de Cracovie "de ne pas remettre M. Polanski aux États-Unis alors qu'il est accusé d'un crime cruel contre un enfant, le viol d'un enfant". Cette stratégie correspond à l'orientation générale du gouvernement populiste du parti Droit et Justice qui vise à mener une politique d'assainissement de la Pologne en visant les élites libérales.
Jerzy Stachowicz, l'un des avocats de Roman Polanski, a déclaré que "ce n'est pas une surprise pour (nous)". "M. Ziobro a annoncé par le passé qu'il allait le faire. Pour l'instant, nous ne pouvons pas le commenter, car nous ne savons pas s'il l'a déjà fait ou s'il va le faire", ajoute-t-il, précisant que le réalisateur du Pianiste ne se trouve pas en ce moment en Pologne.
Le 30 octobre 2015, le tribunal de Cracovie avait refusé l'extradition du cinéaste. Un mois plus tard, le parquet avait renoncé à faire appel. La Cour suprême doit maintenant confirmer cette décision, la casser partiellement, ou la casser totalement et renvoyer ainsi l'affaire devant la justice.
Pour le ministre de la Justice, Roman Polanski ne doit pas bénéficier de faveurs spéciales en égard à sa carrière cinématographique. "Le droit est le même pour tous. Si c'était un enseignant, un médecin, un plombier, un peintre, je suis sûr que n'importe quel pays l'aurait depuis longtemps extradé vers les États-Unis", a-t-il martelé sur la première chaîne de radio publique polonaise. Il estime que le réalisateur est soutenu "par la crème de la société mondaine et une partie des médias libéraux".
En 1977, Roman Polanski, alors âgé de 43 ans, avait été poursuivi pour avoir violé en Californie Samantha Geimer, une adolescente de 13 ans. Il passa 42 jours en prison et fut libéré sous caution. Le cinéaste avait plaidé coupable de "rapports sexuels illégaux" avec une mineure. Il s'était toutefois enfui des États-Unis avant l'annonce du verdict, craignant une lourde condamnation, et ce alors qu'il avait conclu un accord avec la justice américaine. Depuis, Roman Polanski n'est jamais retourné aux États-Unis. Il vit en France avec son épouse, l'actrice Emmanuelle Seigner, et se rend souvent en Pologne.
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