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Jury, votes secrets, intime conviction... Comment les jurés décident du sort de Cédric Jubillar lors du procès

Ce vendredi 17 octobre 2025, six jurés et trois magistrats de la cour doivent se mettre d'accord sur la culpabilité, ou non, de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de sa femme Delphine. Une peine de 30 ans de réclusion criminelle a été requise contre lui.

Cédric Jubillar lors de son procès à la cour d'assise du Tarn

Crédit : AFP

Procès Jubillar : "Il n'y a pas de durée déterminée" pour les délibérations, rappelle Gérémie Blanc, président de tribunal judiciaire d'Albi

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C'est l'heure du verdict. Trois semaines après le début de son procès, Cédric Jubillar doit être fixé ce vendredi 17 octobre. La cour d'assises va prononcer le verdict dans la journée, alors que 30 ans de prison ferme ont été requis à son encontre mercredi.

Avant cela, un jury est réuni pour délibérer, il est composé de trois magistrats professionnels et de six jurés, des citoyens qui ont été tirés au sort au début de ce procès. Personne ne peut entrer ni sortir de cette salle de délibérations, située au palais de justice, avant qu'un verdict ne soit rendu.

"Au moment du dernier mot, juste après, la présidente a relu les questions auxquelles la cour d'assises doit répondre. Donc il y a deux questions, à savoir la première c'est est-ce que Cédric Jubilard est coupable du meurtre de Delphine ? Et la deuxième question concernant la circonstance aggravante du fait qu'il était son conjoint", résume Gérémie Blanc, président de tribunal judiciaire d'Albi, invité sur RTL.

Un vote à bulletin secret

"Il y a une période de délibération où chacun, librement, va donner sa position et entendre les arguments des autres. Et il y a la deuxième phase pour chaque question, où là, il y aura un vote qui a lieu à bulletin secret", poursuit le magistrat. Cette période n'est pas limitée dans le temps et peut parfois durer plusieurs heures.

"Sur le bulletin de vote, il faut indiquer oui ou non à chaque question. Est-ce que Cédric Jubilard est coupable, oui ou non ? Et après, sur la circonstance aggravante, s'il répond non à la première, il y a l'acquittement. Et puis après, ils font la circonstance aggravante", ajoute Gérémie Blanc. Chacun prononce ainsi son "intime conviction", soit son avis tranché sur ces questions.

"Pour le déclarer coupable, il faut une majorité qualifiée, c'est-à-dire qu'au moins 7 sur 9 sont favorables à la culpabilité. S'il y a 3 jurés ou 3 membres de la Cour d'assises qui disent acquittement, il est acquitté."

Le jury n'est pas chargé de se prononcer sur les droits parentaux de Cédric Jubillar. Ces derniers devront être évoqués lors d'une nouvelle audience, qui doit intervenir après l'annonce de la peine infligée à l'accusé.

Ces délibérations sont toujours en cours pour l'affaire Jubillar, dont le délibéré doit être connu ce vendredi après-midi.

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