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Palais de justice de Paris
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Karim Dahmoun n'a que faire des preuves. Des empreintes digitales, un tee-shirt maculé de sang, des témoins qui le décrivent comme un voleur notoire, ce dernier balaie les accusations d'un revers de main et clame son innocence. Le suspect a pourtant été arrêté en 2014 alors qu'il était en fuite, recherché pour le meurtre de Daniel Augeron, professeur d'anglais de 50 ans retrouvé nu, étranglé dans son appartement parisien.
Karim Dahmoun, est soupçonné d'avoir piégé la victime, homosexuelle, en la draguant pour lui extorquer de l'argent puis de l'avoir tué. Son ex-compagne a affirmé l'avoir vu revenir un soir avec un tee-shirt tâché de rouge et déchiré. Ce dernier a été jugé pour ces faits par la cour d'assises de Paris qui l'a condamné en 2004 par contumace à 25 ans de réclusion criminelle.
"Je suis innocent de tout ce dont on m'accuse", a clamé l'accusé à l'ouverture des débats. l'accusé à l'ouverture des débats.
L'homme est né à Alger dans une famille aisée dont le père, directeur commercial, a été brièvement député. Aîné de deux frères, l'un médecin, l'autre directeur financier, Karim Dahmoun est le seul à avoir quitté l'école sans diplôme. Il affirme cependant avoir toujours "bien vécu" : "J'ai eu une enfance formidable, une bonne éducation à l'ancienne. Tout allait bien jusqu'à cette histoire. Depuis vingt ans, ma vie est un gâchis, un enfer".
Il raconte avoir quitté l'Algérie en 1994 en raison de l'insécurité qui y régnait en pleine décennie noire, avoir voyagé au Maroc, en Espagne avant d'arriver en France où vivait sa grand-mère à Paris.
"J'étais logé, nourri, j'avais mon argent de poche et cumulais des petits boulots au noir", a-t-il expliqué alors que son oncle a déclaré qu'il survivait en pratiquant des vols au domicile de personnes âgées. Un autre témoin a ajouté l'avoir vu dans une boîte fréquentée par des homosexuels qu'il draguait pour leur soutirer de l'argent. "C'était un prédateur, un truqueur", a affirmé à la barre un enquêteur de la brigade criminelle.
Quand on est clandestin et arabe, c'est pas évidement de se rendre à la police
Karim Dahmoun
Pourquoi avoir quitté la France après les faits ?, demande la présidente. Dahmoun explique avoir appris que la police souhaitait l'interroger mais affirme n'avoir pas su qu'on le soupçonnait du meurtre. "Quand on est clandestin et arabe, c'est pas évidement de se rendre à la police. Et il était hors de question pour moi de repartir en Algérie", s'est-il justifié.
Le procès est prévu jusqu'au jeudi 7 mai 2015
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