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Jérôme Kerviel prêt au "combat pour la vérité"
INVITÉ RTL - Après sa rencontre avec le Pape, l'ancien trader de la Société Générale assure qu'il attend désormais la décision de la Cour de cassation avec sérénité.
À la veille de la décision de la Cour de cassation qui peut changer sa vie, Jérôme Kerviel assure pourtant qu'il "n'y pense pas du tout". La juridiction doit dire mercredi 19 mars si elle casse de la Société Générale à 3 ans de prison et 5 milliards d'euros d'amende ou si elle confirme la peine.
"Mon combat s'inscrit dans une durée qui est beaucoup plus longue, indique Jérôme Kerviel au micro de RTL, mardi 18 mars. Quelle que soit la décision rendue mercredi, il ne sera pas terminé. J'y passerai peut-être ma
vie, mais ce combat, je ne le fuirai pas".
Une marche pour se purifier
Après avoir rencontré le pape François, qui lui a redonné "l'énergie d'y croire", Jérôme Kerviel a décidé d'entreprendre un pèlerinage personnel, entre Rome et Paris. L'ancien trader de la Société générale est "parti de Rome avec l'intime conviction que ce serait salvateur de marcher".
"Jour après jour j'ai compris pourquoi. Ça me vide de tout alors
que ça fait six ans que je vis au rythme du dossier. Je suis en train
de me laver de tout ça et de me purifier", confie-t-il. Pour autant, Jérôme Kerviel assure qu'il n'est "pas en fuite". "Je suis à disposition de la justice si elle décide de m'incarcérer. Je continue ma
marche en espérant qu'ils me laissent aller au bout de cette démarche".
Triompher de la tyrannie des banques
Jérôme Kerviel se bat désormais "pour que la vérité éclate enfin au bout de six ans. La Société Générale a menti du début à la fin à la police, aux magistrats et au tribunal. Il y a des pièces dans le dossier et des témoignages qui n'ont jamais été pris en compte par la justice, martèle-t-il. Je n'ai pas l'impression d'être dangereux pour la société mais a priori, je touche des intérêts plus puissants que la justice", regrette celui qui dénonce "le pouvoir des banques, devenu tellement puissant et important qu'on ne laisse pas une banque perdre".
Condamné en première instance et en appel à la même peine de cinq ans d'emprisonnement dont trois ferme et à un montant record de 4,91 milliards d'euros de dommages et intérêts, soit le total de la perte déclarée par la Société générale, Jérôme Kerviel risque l'incarcération à bref délai en cas de rejet du pourvoi.
