"Je ne suis pas un violeur" : qui est Husamettin D., seul accusé au procès en appel des viols de Mazan ?

Un an après la déflagration mondiale du procès Mazan, Gisèle Pelicot est attendue à la cour d’appel de Nîmes ce lundi 6 octobre 2025. La parole et le courage de celle qui, pendant dix ans, a été droguée par son mari, puis violée par des dizaines d'hommes qu'il recrutait sur internet, avaient provoqué une onde de choc planétaire.

Les 51 hommes, dont son mari, ont été reconnus coupables. Mais l'un d'eux, un seul, a décidé de faire appel. Il sera jugé à partir de ce lundi.

Condamné en première instance à neuf ans de réclusion criminelle, Husamettin D., 44 ans, ne sera plus caché au milieu de la masse. Cette masse d’accusés qui nous avait tant marqués l’an dernier. Cet ouvrier du bâtiment, papa d’un enfant trisomique, ne veut toujours pas de cette étiquette de violeur. "Je ne suis pas un violeur, c’est un truc trop lourd à porter pour moi", avait-il clamé à la barre.

"Il fait partie de ces gens qui estiment avoir été piégés par Dominique Pelicot, qui se sont présentés dans le cadre d’un jeu libertin, déclare son avocat Maître Darrigade sur RTL. Son client "explique ne pas s’être présenté au domicile de ce couple dans l’intention de violer quiconque".

Sa peine peut être alourdie jusqu'à 20 ans de prison

Et pourtant dès le départ, le père de famille voit bien que quelque chose ne va pas. Il demande à Dominique Pelicot : "Elle est morte ta femme ?" Ce qui ne l'empêche pas de rester une demi-heure dans la chambre.
 
Gisèle Pelicot se serait bien passée de ce nouveau procès, mais elle sera là, plus déterminée que jamais, promet Maître Camus : "Il importe pour elle qu’il soit jugé, que ce qui lui a été infligé par cet accusé est bien un viol. Donc, pour elle, c’est effectivement important, elle ne pouvait pas faire autrement que d’aller jusqu’au bout".

Le risque pour l'accusé est de voir sa peine alourdie jusqu'à 20 ans de prison. Car cette fois, ce ne sont plus seulement des magistrats professionnels qui lui feront face, mais des citoyens tirés au sort.