"Je me vois tanguer devant chez lui" : elle accuse Gérard Miller de l'avoir agressée à l'âge de 17 ans

Placé en garde à vue le mardi 30 septembre, le psychanalyste Gérard Miller a été mis en examen pour viols et agressions sexuels sur six femmes ce jeudi 2 octobre. Aude, une des plaignantes à l'origine de l'ouverture de l'enquête en février 2024, avait dénoncé dans un courrier envoyé au parquet de Paris un viol qui aurait eu lieu en 2001 au domicile parisien du praticien. Elle avait 17 ans et l’avait sollicité pour un article pour le journal de son lycée. Elle est revenue sur cet épisode au micro d'Anne-Sophie Lapix, ce jeudi 2 octobre.

"Il m'a appelée le jour de mes 17 ans", se remémore-t-elle. Le psychanalyste l'avait alors conviée dans son hôtel particulier pour une séance d'hypnose. "Ce n'était pas de l'hypnose. Ça a été violent, il m'a emmenée visiter sa chambre japonaise, il m'a embrassée", poursuit-elle. Victime d'amnésie, elle ne se rappelait plus de ce qui s'était passé jusqu'à avoir découvert le témoignage de plusieurs femmes qui disaient avoir été violées par Gérard Miller.

"Je me vois tanguer sur les pavés devant chez lui, mais je ne sais pas aujourd'hui. Il me manque encore des souvenirs. Je ne sais pas comment je suis rentrée chez moi, ça me hante", confie Aude.

C'est un prédateur

Aude, victime présumée de Gérard Miller

"Il y a un mode opératoire", assure aujourd'hui celle qui se dit victime du psychanalyste, après avoir découvert le témoignage d'autres femmes dans son cas. "Quand on écoute les récits, on a vécu la même chose. C'est un prédateur, il savait très bien ce qu'il faisait. Il sait très bien asseoir une emprise, il ne fait pas n'importe quel métier", insiste Aude.

Plus de 19 mois après sa plainte, elle va être confrontée avec Gérard Miller. Une confrontation qu'elle avoue appréhender. "J'ai peur de voir son regard, c'est quelque chose qui me hante", confie Aude qui insiste : "C'est son regard, ça, j'ai peur".