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3 min de lecture

Jawad Bendaoud de retour devant la justice pour son procès en appel

"Le logeur de Daesh" est de retour au tribunal à partir de mercredi 21 novembre et jusqu'au 21 décembre pour son jugement en appel, comme ses co-accusés Youssef Aït-Boulhacem et Mohamed Soumah.

Jawad Bendaoud, surnommé le "logeur de Daesh", le 25 avril 2018 devant palais de justice de Bobigny

Crédit : Alain JOCARD / AFP

Cécile De Sèze

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Il est devenu la risée des réseaux sociaux le 18 novembre 2015 lors de l'assaut à Saint-Denis, puis le clown du box des prévenus en janvier dernier. Jawad Bendaoud est de retour devant la justice pour son procès en appel du 21 novembre au 21 décembre, relaxé en première instance en février au terme d'un procès hors norme.

Il est poursuivi pour avoir logé deux jihadistes du 13 novembre 2015, dont Abdelhamid Abaaoud, l'un des cerveaux présumés des attaques terroristes qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis. Contrairement au procès qui s'est tenu en janvier et février, Jawad Bendaoud comparaîtra libre. 

Cet homme de 32 ans, aux déclarations excentriques lors du premier procès est jugé pour "recel de malfaiteurs terroristes", pour avoir fourni l'appartement où Abdelhamid Abaaoud et Chakib Akrouh s'étaient repliés, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). C'est là que les deux jihadistes sont morts le 18 novembre dans l'assaut des policiers du Raid, ainsi qu'Hasna Aït Boulahcen, cousine germaine du premier et personnage clef de la question principale du procès : Jawad Bendaoud savait-il que ces deux visiteurs faisaient partie du commando meurtrier des jihadistes de l'État islamique ?

Le tribunal correctionnel avait jugé qu'il n'était "pas prouvé" que Jawad Bendaoud avait "fourni un hébergement à deux individus qu'il savait être des terroristes du 13 novembre, afin de les soustraire aux recherches et éviter ainsi leur arrestation". "Je ne savais pas que c'étaient des terroristes", avait martelé Bendaoud lors de son procès, reconnaissant par contre qu'il était un délinquant, souvent guidé par l'appât du gain. Mais "même pour 150.000 euros, je n'aurais pas hébergé des terroristes", avait répété le prévenu.  

Deux autres accusés du procès

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À ses côtés se tiendront deux co-accusés. Le premier est Mohamed Soumah, également jugé pour "recel de malfaiteurs terroristes". Il est celui par qui Jawad Bendaoud aurait pu apprendre l'identité des terroristes. 

La question, ici, est de savoir si Mohamed Soumah en a été informé par Hasna Aït Boulahcen ou non. Il est l'intermédiaire entre elle et Jawad Bendaoud, quand elle a été missionnée depuis la Belgique pour trouver un logement aux jihadistes. En première instance, il avait été condamné à 5 ans de prison. 

Le troisième prévenu est Youssef Aït Boulahcen, frère d'Hasna et cousin d'Abdelhamid Abaoud. Il avait été décrit par le procureur de l'époque comme "le plus inquiétant" des prévenus. Lui est jugé pour "non-dénonciation de crime terroriste", et avait été condamné à 4 ans de prison, dont un an avec sursis. 

Il s'était défendu d'avoir été au courant de la présence des terroristes en France, tout comme de leur intention de frapper à nouveau le territoire le 18 novembre notamment à La Défense. Il avait fait appel de la décision. 

Un procès sensible en lien avec le 13 novembre 2015

Ce jugement avait conclu le premier procès en lien avec les attaques du 13 novembre 2015. Un procès retentissant, avec plus de 700 parties civiles, marqué par les rires déclenchés par les propos incongrus de Jawad Bendaoud et les larmes des victimes des attentats.  

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La plupart des parties civiles avaient interjeté appel, après l'appel principal du parquet : elles seront 780 au total. "Mes clients attendent moins de show (de la part de Jawad Bendaoud, ndlr), plus de sérénité, plus de vérité", a expliqué à l'AFP l'avocate Héléna Christidis. "Ce show, le fait qu'il réponde à côté des questions, puis la relaxe ont été mal vécues par des victimes (des attentats, ndlr) ou leurs proches", a-t-elle ajouté. 

Jawad Bendaoud sera-t-il plus calme que lors du premier procès ? "Si je sors de prison, je fais plus rien d'illégal", avait-il affirmé. Mais ce délinquant multirécidiviste a rapidement rechuté. Début novembre, il a été condamné en appel à un an de prison avec sursis assorti d'une mise à l'épreuve pour avoir violenté et menacé de mort son ex-compagne. En juillet, il a été condamné à huit mois de prison pour avoir injurié des policiers à Saint-Denis, une peine qu'il effectue avec un bracelet électronique. 

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