Pour berner la haute société parisienne, il a été tour à tour le neveu de Kadhafi et de Bachar al-Assad. Alexandre Brandy publie un livre intitulé Il y a longtemps que je mens dans lequel il raconte comment, en se faisant passer pour des membres de la famille de dictateurs arabes, il a pu piéger des agents immobiliers de luxe avant de commettre un braquage.
Une écriture romancée mais qui est autobiographique, "un roman véridique", comme le dit son auteur. Ce fils de militaire a passé son enfance à suivre son père au gré des missions. "Très tôt il a fallu expliquer à d'autres enfants d'où je venais", précise-t-il. C'est comme cela qu'il fait ses premières armes d'imposteur. "J'ai appris le mensonge", dit Alexandre Brandy.
Au début, "c'est un jeu pour tromper l'ennui" après que son père l'ait abandonné avec sa mère. À 16 ans, il se fait passer pour le neveu de Rafiq Hariri, riche homme d'affaires libanais, pour visiter des châteaux. À 20 ans, il s'attaque à Paris en utilisant un nom plus puissant, celui de Mouammar Kadhafi, dirigeant de la Libye. Il joue sur la mise en scène : costume, cravate, journal arabe, gants.
Tout est illusion dans cette aventure"
Alexandre Brandy
Se faisant appeler Omar Kadhafi, puis passer pour le neveu d'al-Assad, il fait le tour des prestigieuses agences immobilières pour se faire traiter comme un prince et visiter les plus belles propriétés de la capitale. Jusqu'à s'en lasser et décider un jour de braquer l'un de ces hôtels particuliers en y dérobant des bijoux avec une arme factice. 10 jours après, il est interpellé et condamné à trois ans de prison dont deux ferme. "Tout est illusion dans cette aventure", conclut l'homme de 31 ans qui a trouvé refuge dans l'art dramatique et la comédie.
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