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Isère : 3 retraitées privées d'électricité dans une résidence seniors fantôme

À Chavanoz, en Isère, trois mamies se retrouvent seules dans une résidence pour seniors, l'exploitant ayant disparu du jour au lendemain.

Un senior (illustration)
Un senior (illustration)
Crédit : AFP / DAMIEN MEYER
ISÈRE - 3 retraitées privées d'électricité dans une résidence seniors fantôme
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Serge Pueyo
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Seules, bientôt sans eau et sans électricité dans un logement fantôme. À Chavanoz, en Isère, trois mamies âgées de 77, 84 et 91 ans se retrouvent seules. Elles avaient emménagé il y a quelques mois dans une résidence pour seniors. La promesse était alléchante : salle de sport, réfectoire pour manger, salon commun... Sauf que le rêve de retraite paisible a viré au cauchemar quand l'exploitant a disparu du jour au lendemain.

Résultat, elles sont trois à se retrouver dans cette résidence seniors fantôme toute neuve de 95 appartements sur trois étages. "On vient de passer devant le réfectoire, il y a des tables et pas de chaises. Quand vous arrivez en bas, vous tombez dans un hall sinistre comme celui qu'on a. Pour être mort, c'est mort. Ils n'ont même pas signé le contrat d'enlèvement des ordures. Donc on se débrouille avec nos poubelles. Moi, c'est mes enfants qui me prennent la mienne", explique Maryse, 77 ans.

Le gestionnaire des lieux a disparu du jour au lendemain, les services promis ne sont donc pas au rendez-vous. Ces trois mamies de 77 à 91 ans, qui ne versent plus leur loyer, sont devenues des squatteuses. "On est des squatteuses oui. Comment voulez-vous qu'aujourd'hui où il n'y a plus personne, on paye ? On va payer à qui ? Moi je préfère encore squatter une maison comme ça que d'aller dans la rue", dit-elle. Bientôt, l'électricité va être coupée, il n'y aura plus d'eau chaude, mais Maryse reste déterminée. "Je ne sais pas si je pourrais prendre une douche dans 15 jours. Quitte à me laver à l'eau froide, je tiendrais le coup tant que je n'aurais pas un huissier à la porte qui me fiche dehors. Je ne suis pas décidée à m'en aller", nous dit-elle. 

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