INVITÉ RTL - "Aucune zone n'est épargnée par le trafic de stupéfiants", assure le directeur général de la Gendarmerie nationale

La Cour des comptes a publié un rapport, mardi 26 novembre, sur le plan antistupéfiants où elle indique que 79% des communes sont touchées par le trafic de drogue. Des conclusions partagées par Hubert Bonneau, directeur général de la Gendarmerie nationale française, invité sur RTL mercredi 27 novembre. 

"Je vous le confirme, aucune zone n'est épargnée par le trafic de produits stupéfiants", avance-t-il. "Il y a aussi un trafic qui se développe à partir d'Internet et des réseaux sociaux. On parle d'uberisation de la vente de produits stupéfiants", poursuit le chef de la gendarmerie nationale. Toujours selon le rapport de la Cour des comptes, 37% des transactions régulières s'effectuent par livraison via des commandes faites sur les réseaux sociaux. 

En zone rurale, "on trouve aussi des gens qui s'implantent parce qu'ils vont récupérer une quantité de produits pour la vendre, ça s'apparente à des points de deal", explique Hubert Bonneau. Le directeur général de la Gendarmerie nationale insiste donc sur l'importance de démanteler les structures. "Quand une organisation s'implante, quand elle se développe, cela peut fragiliser l'État, c'est une réalité. Il faut tout mettre en œuvre pour casser ce trafic de stupéfiants, c'est de la criminalité organisée", assure-t-il. 

La corruption des agents

Dans son rapport de la Cour des comptes, pointe un réel risque de corruption des agents de l'État. Un phénomène qui peut aussi toucher la gendarmerie : "Il peut y en avoir, mais c'est extrêmement rare", tient à rassurer Hubert Bonneau. "C'est quelque chose sur lequel on est très vigilants, l'attrait de l'argent ça touche tout le monde, y compris les gendarmes."