INVITÉ RTL - "À 16 ans, je gagnais plus d'argent que mon père" : un ex-braqueur se confie

L'ancien gangster devenu luthier, écrivain et réalisateur va raconter son histoire sur la scène de La Nouvelle Eve, à Paris du 26 janvier au 30 mars 2024. Il est l'invité de "Focus Dimanche".

L'écrivain, scénariste, metteur en scène, musicien et ancienne figure du grand banditisme parisien, Frank Henry alias "Frankus" ou "L'Armurier", sur scène à partir du 1er février 2024 au Théâtre La Nouvelle Eve avec la pièce "Gangster".

Crédit : JOEL SAGET / AFP

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Pendant 30 ans, il a enchaîné les braquages avant de se ranger du monde criminel. Désormais, il raconte son histoire sur scène avec son nouveau spectacle joué à La Nouvelle Eve.

Frank Henry, 63 ans, 70 braquages au compteur, 21 ans de prison et 20 millions d'euros de butin. Surnommé "Frankus" ou "l'Armurier", il est une des anciennes figures du grand banditisme parisien.

Une carrière de bandit qu'il commence à l'adolescence : "C'est une délinquance au départ qui est somme toute classique. C'est une délinquance juvénile, certainement liée au déséquilibre psycho-affectif. J'ai commencé à faire le con dans la rue pour attirer l'attention, pour attirer les regards. Et puis après, on me met la barre toujours un peu plus haut. Et à 16 ans, je gagnais plus d'argent que mon père à l'usine parce que je volais des motos, je les démontais, je les vendais...", explique Frank Henry dans Focus Dimanche sur RTL.

C'était un bonheur sur l'instant, mais après ça a été un malheur, puisque ça a été le déclenchement de toute une carrière de voyou.

Frank Henry

Son premier braquage de banque a marqué un tournant dans sa vie de criminel : "Un jour, on m'a proposé de rentrer dans une banque et j'y ai été comme un imbécile. On est rentrés derrière les convoyeurs de fonds dans une toute petite agence, mais il y avait 500.000 francs au pied du comptoir dans un sac, plus ce qu'on avait pris au guichet, ça faisait 600.000 francs pour deux minutes… Et donc à partir de là, on est dans un processus qui va être difficilement réversible… C'était un bonheur sur l'instant, mais après ça a été un malheur, puisque ça a été le déclenchement de toute une carrière de voyou", souligne-t-il.

La naissance de son enfant lui a permis de tout arrêter. "J'ai eu la chance d'avoir un gamin à 40 ans et c'est lui qui m'a fait changer de vie. Quand il est arrivé dans mon processus psychologique, il m'a fait totalement changer de d'optique c'est-à-dire qu'à partir de là, je me suis dit que je serais père ou gangster, mais je ne serai pas les deux. Je ne laisserai pas à mon gamin, une délinquance en patrimoine", ajoute-t-il.

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