En 2022, les gendarmes ont mis la main sur 63.000 pieds de cannabis, a appris RTL. Le volume global des saisies de résine et d'herbe est en augmentation de 15%. Au cœur de ce trafic, de plus en plus de petits dealers apparaissent, des jardiniers du cannabis qui cultivent chez eux, à la maison, pour vendre leur production. Enquête sur ce phénomène qui inquiète les autorités.
Paul nous donne rendez-vous chez lui, dans le XVIIe arrondissement de Paris. Ce commercial dans l'agroalimentaire à la barbe soignée cultive un plant de cannabis sur son balcon. "C'est comme un pied de tomates : un pot, de la terre, un peu de lumière et ça pousse facilement. On récolte à l'approche de l'hiver" raconte le trentenaire. "Il y a plein de tutoriels sur Internet, tout le monde peut le faire, poursuit-il, avant de nous emmener au sous-sol dans sa cave.
"Le cannabis, c'est comme un pied de tomates. Il suffit d'un pot avec de la terre pour que ça pousse. Tout le monde peut le faire".
Paul cultive du cannabis sur son balcon parisien.
Au fond du petit local, caché derrière un vélo et des affaires de sport, se trouve le bocal avec sa production de cannabis.
"Voilà mon herbe, elle sent plutôt bon. J'ai déjà vendu 50 grammes à des potes et des connaissances, ça fait donc 500 euros. C'est un petit plus mais je fais surtout ça pour le côté botanique. Et puis c'est cool de se fumer un petit joint, 100% bio et local entre copains", admet Paul qui estime "ne faire de mal à personne" avec son petit trafic. Le commercial risque pourtant jusqu'à 10 ans de prison et 7.500 000 euros d'amende.