INFO RTL - Attentat d'Arras : la mère de Mohammed Mogouchkov demande à se constituer partie civile

Info RTL Dans le dossier de l'attentat d'Arras, une information judiciaire est toujours ouverte pour assassinat et complicité d'assassinat terroriste, dans laquelle trois personnes sont mises en examen : Mohammed Mogouchkov, l'assaillant, son petit frère et son cousin. Pendant ce temps-là, les femmes de la famille du terroriste font tout pour montrer qu'elles se désolidarisent de cet acte atroce. La mère de l'assaillant va même jusqu'à déposer une constitution de partie civile, c'est-à-dire demander à ce que la justice lui reconnaisse un statut de victime.

Le portrait de l'enseignant Dominique Bernard affiché sur le mur de la mairie d'Arras.

Crédit : FRANCOIS LO PRESTI / AFP

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Khiadi Mogouchkov, la mère de l'assaillant d'Arras, vient d'envoyer au juge d'instruction sa demande de constitution de partie civile. C'est un geste symbolique fort, par lequel elle se désolidarise de l'acte commis par son fils. C'est aussi une stratégie pour récupérer sa plus jeune fille, âgée de 10 ans, cette dernière a été placée dans un foyer de l'Aide sociale à l'enfance après l'attentat.

Une audience devant le juge des enfants d'Arras a lieu le jeudi 2 novembre. La femme de 45 ans, qui sera accompagnée de sa fille aînée, de 18 ans, compte bien démontrer qu'elle n'élève pas ses enfants comme de futurs terroristes.

"Elle ne se solidarise pas du tout avec la partie de sa famille qui exécute des actes terroristes, plaide déjà l'avocat de la mère et de la sœur de Mohammed Mogouchkov, Me Mikaël Benillouche. C'est une maman normale, placée dans une situation de violence terrible. L'audience de demain devrait lui permettre de récupérer sa plus jeune fille, âgée de 10 ans, qu'elle n'a pas vue depuis quatre semaines. Sans mon intervention, elle ne saurait même pas dans quel foyer elle se trouve."

La mère de Mohammed Mogouchkov peut-elle vraiment être considérée comme victime aux yeux de la justice ? En matière terroriste, ce cas de figure est extrêmement rare, voire inédit, confirme une source judiciaire. Le magistrat qui instruit le dossier de l'attentat d'Arras est chargé de trancher sur la recevabilité de cette demande.

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