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Incendies en Gironde : ce que l'on sait sur l'homme placé en garde à vue à Landiras
Les enquêteurs privilégient pour l'heure la piste de l'incendie criminel pour expliquer cet incendie ravageur.
C'est un témoignage précieux de deux personnes qui ont peut-être assisté au départ de l'un des feux qui ravage la Gironde qui a guidé les enquêteurs. Un incendie qui n'a sans doute rien d'accidentel. La police et la justice essayent de retracer les événements qui ont conduit au désastre qui consume actuellement la région de Landiras depuis plusieurs jours.
"Le 12 juillet, à 16h25, un garagiste qui circulait avec sa fille sur le CD 115 observait, au carrefour avec la D116, un véhicule stationné sur le bas côté qui démarrait rapidement à sa vue, rapporte le procureur dans son communiqué de presse. Lorsqu'il arrivait sur le lieu du stationnement, le témoin constatait que le feu était en train de se propager. Il s'arrêtait et tentait en vain de l'éteindre".
Les premières constatations des techniciens de l'identification criminelle qui ont pu analyser la scène permettent aujourd'hui de privilégier la thèse de l'acte volontaire malveillant. C'est la brigade de recherche de Langon qui a été chargée de l'enquête et un homme a rapidement attiré leur attention. Homme placé en garde à vue le 19 juillet 2022 à 16h45 et toujours en garde à vue à l'heure où nous écrivons ces lignes.
Il s’agit d’un homme déjà connu au TAJ (traitement des antécédents judiciaires) pour des faits d’incendies volontaires. Par ailleurs, une perquisition a été menée à son domicile et des éléments sont en cours de comparaison avec les constatations faites sur la scène de départ de l’incendie. Des éléments d'enquête qui ne présument pas forcément d’une culpabilité de cette personne.
Plusieurs pistes
Les enquêteurs ne peuvent pas encore arrêter un scénario avec certitude. Leurs recherches et les analyses des magistrates devront déterminer les responsabilités de ce drame humain et écologique. Plusieurs autres départs de feu plutôt proches devront être aussi analysés pour savoir si une ou plusieurs personnes sont à l'origine de ces actes malveillants quasi simultanés ou s'il s'agit d'un mélange malheureux d'accidents, d'actes malveillants et d'aléas climatiques. "Des indices restent à exploiter afin d'éliminer ou de retenir la thèse d'un même auteur", explique encore le parquet.
Concernant l'incendie de La Teste, près d'Arcachon, les autorités locales ont expliqué la semaine dernière qu'il était dû à une camionnette en panne ayant pris feu sur une route forestière. Une version confirmée lundi par le parquet. Cette enquête est ouverte pour "destruction involontaire par incendie de bois, forêt, lande, maquis ou plantation d'autrui due au manquement à une obligation de sécurité ou de prudence".
