Cette mère de famille battue par son compagnon est expulsée de son logement sur ordre du tribunal d'instance de Colombes. "La plainte déposée pour violence conjugale par Madame ne fait que corroborer les troubles", écrit le juge qui a ordonné l'expulsion.
Les "troubles" ont pourtant été signalés au bailleur par les voisins, rapporte Le Parisien. "Personne ne venait me voir", souligne la femme à propos de ses voisins. "Je ne comprends pas qu’on m’expulse avec deux enfants à cause de bruits".
Elle explique que les violences ont commencé lorsque le couple s'est installé dans cette résidence HLM, à la Garenne-Colombes, en 2016. Au même moment, la mère se blesse au poignet. "Il me faisait toujours des réflexions pour ça, il disait que j’étais fainéante, menteuse (…) il m’a pris mon portable. En fait, il voulait me garder que pour lui" détaille-t-elle à nos confrères.
Une nuit, son compagnon lève la main sur elle, il lui mets "des claques, des coups au visage". Elle se décide alors à porter plainte le 30 mars dernier. Un mois plus tard, elle se rend de nouveau au commissariat à la suite d'un nouvel épisode de violences. Son compagnon est alors placé en garde à vue et il n'est plus revenu vivre au domicile ensuite.
Le 18 mai, le couple est convoqué devant le tribunal d'instance à la demande du bailleur, "qui veut la résiliation du bail et l’expulsion de ceux qui perturbent la quiétude des autres locataires. Le bailleur obtient gain de cause. Signé le 29 juin, le jugement est suivi du commandement de quitter les lieux" précise Le Parisien.
"Le juge décrit une situation de véritable souffrance mais n’en tire aucune conséquence. Il aurait pu agir avec humanité et renvoyer l’affaire le temps de vérifier que Monsieur était effectivement parti du logement pour refuser alors d’expulser. Nous avons fait appel", explique Me Migueline Rosset, qui conseille la mère de famille.
Du côté du bailleur, l'expulsion est toujours souhaitée. "Nous avons eu de nombreuses plaintes de locataires pour le bruit et des menaces proférées par Monsieur contre les résidents et la gardienne. Comme Monsieur et Madame sont tous les deux titulaires du bail, la résiliation s’applique à eux deux. Mais on entend qu’elle est victime de violence et elle n’est pas à la rue : nous travaillons à une solution de relogement", réagit-on.
La procédure oblige cette femme à quitter son logement avant le 12 septembre.
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