Fusillade au "Capitol Gazette" : ce que l'on sait du tireur présumé
Un homme a ouvert le feu jeudi 28 juin dans la salle de rédaction d'un journal à Annapolis, dans l'État du Maryland. Il a tué cinq personnes. Les autorités évoquent "une attaque ciblée".

Un homme d'une quarantaine d'années a délibérément ouvert le feu jeudi 28 juin dans la salle de rédaction du Capital Gazette, un quotidien de la ville d'Annapolis, dans l'État américain du Maryland. Cinq personnes ont été tuées.
Placé en détention, il est décrit comme un "adulte blanc" qui approche la quarantaine. Bien que son identité n'ait pas été confirmée par les autorités, plusieurs médias américains affirment qu'il s'agirait de Jarrod Ramos, un habitant du Maryland de 38 ans. Selon CBS News, il avait poursuivi le quotidien en justice pour diffamation.
Bien que les enquêteurs parlent d'une "attaque ciblée contre le Capital Gazette", ils n'ont pas été en mesure de confirmer si l'auteur de la fusillade visait le journal ou des employés en particulier. "Je ne peux pas vous confirmer s'il connaissait ou non des employés ou s'il a simplement ciblé l'entreprise en général", a déclaré Bill Krampf, un responsable de la police locale. Le quotidien était la cible de menaces sur les réseaux sociaux.
Des motivations encore floues
Le suspect est décrit comme "pas particulièrement coopératif" face aux enquêteurs. D'après les informations de CBS News, il ne portait sur lui aucun document pouvant révéler son identité. Il aurait également mutilé ses doigts afin d'effacer ses empreintes digitales.
Plusieurs médias américains affirme que le tireur présumé avait un contentieux avec le quotidien depuis plusieurs années. Un article du Capital Gazette, posté sur son site internet le 22 septembre 2015 et consulté jeudi par l'AFP, mentionne une décision favorable au quotidien dans le cas de poursuites en diffamation lancées en 2011 par Jarrod Ramos. Ces dernières faisaient suite "à un article sur un plaider-coupable (de Ramos) pour harcèlement" à l'égard d'une ancienne camarade de classe. Elle a été confirmée en appel.
Une attaque contre la presse
La porte-parole de la Maison Blanche Sarah Sanders a dénoncé sur Twitter une "violente attaque contre des journalistes innocents faisant leur travail (qui) est une attaque contre tous les Américains". Donald Trump, qui critique régulièrement et violemment les médias, a adressé ses "pensées et (ses) prières" aux victimes et à leurs familles dans un message sur Twitter.
Bien que les fusillades endeuillent régulièrement les États-Unis, il est extrêmement rare qu'elles visent des rédactions de journaux. La dernière remonte à 2015. Un homme avait tué Alison Parker, journaliste d'une chaîne locale de l'État de Virginie de 24 ans, et son cameraman Adam Ward, lors d'une émission en direct. "Toute attaque armée comme celle-là est atroce, mais quand elle se déroule dans un lieu de journalisme, c'est particulièrement révoltant", a déclaré son père Andy Parker à l'AFP.
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