2 min de lecture

Famille tuée à Meaux : ce que l'on sait

Les corps de quatre enfants et de leur mère ont été retrouvés le jour de Noël dans leur appartement de Meaux. Le père de famille, principal suspect, a été placé en garde à vue.

Des personnes apportent des bouquets de fleurs devant l'appartement où les corps d'une femme et de ses quatre enfants ont été découverts, à Meaux, le 26 décembre 2023.

Crédit : ALAIN JOCARD / AFP

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Sarah Boumghar

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Une "scène de crime d'une très grande violence". Les corps d'une femme et de ses quatre enfants ont été retrouvés lundi 25 décembre au soir à Meaux (Seine-et-Marne). Le père de famille, principal suspect, a été interpellé le lendemain. La mère de famille de 35 ans, née en Haïti, et ses quatre enfants - deux fillettes âgées de dix et sept ans et deux garçons de quatre ans et neuf mois - ont été retrouvés morts à leur domicile. 

La mère et ses deux filles aînées ont reçu "un très grand nombre de coups de couteaux", a fait savoir le procureur de la République de Meaux, Jean-Baptiste Bladier, mardi lors d'une conférence de presse. Les garçons ne présentaient quant à eux pas de blessures apparentes. La piste d'une mort par étouffement ou noyade a été évoquée.

Lors de sa conférence de presse, le procureur a rapporté que des voisins avaient entendu des disputes dans la nuit du 24 au 25 décembre mais ne s'étaient pas inquiétés, la mère ayant l'habitude de crier sur ses enfants. 

Le principal suspect toujours pas auditionné

Soupçonné d'être l'auteur des meurtres, le père des enfants et compagnon de la jeune femme a été interpellé par les forces de l'ordre au domicile de son père, à Sevran (Seine-Saint-Denis), puis placé en garde à vue mardi. Si la garde à vue de cet homme de 33 ans a été prolongée mercredi, il n'a toujours pas été entendu par les enquêteurs, "du fait de son état de santé". 


Il était suivi pour des troubles dépressifs et psychotiques et avait été interné en 2017. Il avait déjà donné un coup de couteau à sa compagne en 2019, alors que cette dernière était enceinte. Elle n'avait alors pas souhaité déposer plainte. Une expertise avait conclu à une abolition de son discernement.

Une information judiciaire sera ouverte à l'issue de la garde à vue du père pour "homicides volontaires sur mineurs de 15 ans" et "homicide volontaire par conjoint". 

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