Ex-conjoint violent tué après le déclenchement du dispositif "Téléphone grave danger" : ce que l'on sait

Un homme a été tué mercredi 7 janvier au soir dans des échanges de tir avec la police à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis). Les forces de l'ordre sont intervenues dans un immeuble après le déclenchement du téléphone grave danger de son ex-compagne, un dispositif de protection des victimes de violences conjugales. 

Il est 19h15 lorsque la jeune femme de 24 ans aperçoit son ex à travers l'œilleton de sa porte. Elle saisit alors son téléphone grave danger. Il n'y a qu'une seule touche sur l'appareil qui permet de joindre 24h sur 24, 7 jours sur 7, les policiers ou les gendarmes. La BAC de Noisy-le-Grand arrive sur place moins de 10 minutes plus tard. 

Dans le hall de l'immeuble, les policiers font face à l'ex-compagnon de la jeune femme, qui s'enfuit dans les escaliers. Les équipes de la BAC le rattrapent, l'empoignent, mais l'homme leur tire dessus au pistolet automatique. Les policiers répliquent, l'homme est grièvement blessé. Il décède dans la soirée. Un fonctionnaire a été touché à l'avant-bras, mais ses jours ne sont pas en danger.

Un dispositif qui fait ses preuves

Ce téléphone grave danger a donc montré encore une fois son utilité. La jeune femme venait tout juste de le recevoir, en urgence, la veille. 

Le 24 janvier dernier, lors d'une audience de comparution immédiate où son ex-compagnon devait être jugé pour des violences sur plusieurs années, de l'été 2019 jusqu'à ce mois de janvier, le procès avait finalement été renvoyé. 

L'homme était ressorti libre, sous contrôle judiciaire, avec interdiction de contact et interdiction de paraître à son domicile. Quelques jours plus tôt, le père de famille avait perdu la garde de leur enfant, une situation à risque qu'avait perçue la justice. 

Selon les tout derniers chiffres qui datent de 2022, les téléphones grave danger ont permis l'intervention des forces de l'ordre à 2.500 reprises.