"Est-ce que je connaîtrai avant ma mort la vérité ?" : la mère de Philippine, l'étudiante tuée au bois de Boulogne, dit sa colère sur RTL

Il y a un an, le 21 septembre 2024, Philippine, 19 ans, disparaissait en sortant de l’université Paris-Dauphine. Retrouvée sans vie dans le bois de Boulogne par ses proches, Philippine a été tuée par un homme sous OQTF. Un an après ce drame, sa mère Blandine Lenoir de Carlan et son avocate Me Virginie Le Roy étaient les invitées de Marc-Olivier Fogiel dans RTL Matin, ce vendredi 19 septembre.

"Je voulais rendre hommage à Philippine, raconte-t-elle, accompagnée de son avocate. J'ai à nouveau un petit peu de force, il est temps que l'on repense à elle et que je puisse aujourd'hui exprimer ma colère et mes remerciements. C'est une année, surtout les premiers mois, dont je n'ai aucun souvenir. Je crois que mon cerveau s'est arrêté pour le sauvegarder. Et donc, j'étais entourée par vraiment des gens bienveillants, j'ai repris petit à petit ma vie de tous les jours, mais qui ne sera plus jamais ma vie de tous les jours".

Comme le dévoilait M6, le 14 septembre dernier, la famille de Philippine a fait installer une stèle en hommage à la jeune fille, dans le bois de Boulogne. "Au départ, je ne voulais pas retourner dans le bois de Boulogne, explique Blandine Lenoir de Carlan. C'était épouvantable. J'y suis allée deux, trois fois". 

"Et ensuite, avec la famille, on veut offrir aux gens de bonne volonté un endroit de recueillement, qu'ils sachent qu'elle était là, quel était en fait sa première tombe, puisqu'elle était enterrée là pendant une nuit, et qu'ils puissent se recueillir et penser à elle".

Même s'il parlait, en fait, est-ce que ça serait vrai ? Est-ce que je connaîtrai avant ma mort la vérité ?

Blandine Lenoir de Carlan

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Ce 18 septembre, RTL a révélé l'expertise psychologique du meurtrier présumé, un homme sous OQTF, qui n'aurait pas dû être là, qui avait déjà violé une première fois, qui était sorti de prison deux ans plus tard. Il devait être expulsé. L'homme feint l'amnésie, dit qu'il a tout oublié, mais les psychiatres affirment que ce n'est pas la réalité.

"C'est intolérable, dénonce la mère de Philippine. Intolérable parce que j'ai essayé d'apprendre à mes enfants que quand on sait quelque chose, on assumait. Et, lui, c'est le contraire. Je ne suis pas quelqu'un de brutal, mais ça rajoute à la souffrance. Et puis, même s'il parlait, en fait, est-ce que ça serait vrai ? Est-ce que je connaîtrai avant ma mort la vérité ?"

Lors d'une précédente de viol, l'individu avait avoué lors du procès après des années de silence. "J'aimerais le savoir avant, parce que savoir au procès, c'est d'une cruauté... Je trouve qu'il en rajoute, estime Blandine Lenoir de Carlan. C'est d'une cruauté vis-à-vis de la famille. Et en plus, est-ce qu'il dira la vérité ?"

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