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2 min de lecture
Richard Trinquier, maire de Wissous, dans l'Essonne.
Crédit : JACQUES DEMARTHON / AFP
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Le tribunal correctionnel d'Évry, dans l'Essonne rendra son jugement ce mercredi 21 novembre concernant le maire de Wissous, Richard Trinquier, accusé d'avoir menacé des gens du voyage avec un sabre japonais, en avril dernier.
Une peine de quatre mois d'emprisonnement avec sursis avait été requise à l'audience début octobre. Le parquet avait également demandé une amende de 1.500 euros à l'encontre de l'édile Debout la France. "Vous avez donné à la fonction que vous exercez un côté guignolesque", avait tancé le représentant du ministère public dans son réquisitoire.
Les faits s'étaient déroulés début avril lorsqu'une dizaine de caravanes s'étaient installées sur le parking d'une crèche en construction de cette ville de la banlieue parisienne de 8.000 habitants.
Alors que la police municipale tentait de négocier une solution de relogement, en fin de journée, Richard Trinquier, 69 ans, alcoolisé, s'était rendu sur les lieux. Gilet pare-balles sur le dos, étoile de shérif siglée "police" accrochée à sa veste, il avait exhibé un katana de un mètre de long avec lequel il aurait menacé ses contradicteurs.
J'étais dans une situation de stress, je pensais que j'allais mourir
Richard Trinquier, maire de Wissous
A la barre, Richard Trinquier, costume gris clair et voix posée, avait martelé avoir agi en état de légitime défense, arguant s'être senti menacé : "J'ai eu peur. J'étais dans une situation de stress, je pensais que j'allais mourir".
Interrogé sur le choix de l'arme, un katana japonais, il avait expliqué qu'étant en partie d'"origine asiatique, le katana faisait sens". "Vous ne faites pas le maintien de l'ordre dans la péninsule asiatique !", lui avait rétorqué avec sarcasme le procureur. Richard Trinquier avait justifié son action par "une certaine conception de (s)on devoir".
Maire depuis 1995 avec une interruption entre 2008 et 2014, l'édile, né d'un père français colonel pendant la guerre d'Algérie et proche de l'OAS (Organisation de l'armée secrète), et d'une mère vietnamienne, est un habitué des controverses.
En 1995 et alors qu'aucune loi n'encadre les polices municipales, il avait armé ses agents de 357 Magnum, puis de fusils à pompe et s'était octroyé le port d'arme avant d'être finalement désarmé par le Conseil d'État.
Personnalité ambivalente, il avait accepté en 2015 par "souci d'humanité" qu'un bébé rom qui avait succombé à la mort subite du nourrisson soit enterré dans sa ville après le refus du maire de la ville voisine de le voir inhumé dans son cimetière.
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