"L'horreur". Voilà ce qu'ont vécu quatre policiers en service à Viry-Châtillon samedi 8 octobre. Deux voitures de force de l'ordre ont été prises pour cible par des individus mettant le feu au véhicule à l'aide de cocktail Molotov. L'un des policiers présents ce jour-là témoigne au micro de RTL. "On était deux équipages de deux, ils nous sont tombés dessus en quelques secondes", commente Sébastien, le brigadier de police.
"Au même moment où le premier véhicule est attaqué, on entend un énorme impact sur notre gauche on se retourne vers le véhicule, on voit des flammes, des individus et dans les secondes qui suivent, ils fondent sur nous ", poursuit-il. Avant de décrire une véritable scène "d'horreur", selon ses propres mots : "Les vitres éclatent, des booms partout. Ma collègue prend des coups-de-poing, des projectiles. On essayait de nous bloquer la sortie, j'ai vu qu'on voulait vraiment nous tuer, on ne voulait vraiment pas qu'on sorte", explique-t-il. Mais la fuite des individus permet aux deux policiers présents dans l'habitacle de sortir du véhicule. "Il y avait le feu qui prenait à l'arrière et je pense que leur fuite nous a permis de nous sortir de là", détaille-t-il.
La suite ? C'est le courage de Sébastien qui a sûrement sauvé la vie à son collègue, bien que ce dernier soit entre la vie et la mort, mais dans un "état stable", selon les propos de Bernard Cazeneuve. Une fois sorti du véhicule, le brigadier se "retourne instinctivement". "J'ai une lucidité qui fait que je cherche à savoir où sont mes deux collègues, explique-t-il. J'en vois arriver une la tête en sang, je la laisse me dépasser, je veux qu'elle parte en sécurité".
J'ai hurlé de toutes mes forces pour couvrir ses appels à l'aide et qu'il m'entende
Sébastien, policier présent à Viry-Châtillon
Mais l'état du second policier présent dans la deuxième voiture est tout autre. "Je vois arriver Vincent en feu alors je cours vers lui pour l'éteindre. Je me suis porté à son niveau et je lui ai hurlé de lever les bras. J'ai hurlé de toutes mes forces pour couvrir ses appels à l'aide et qu'il m'entende. Il a levé les bras à un moment donné et j'ai réussi à saisir son polo à main nu, à l'arracher vers le haut". Un geste presque anodin qui a pourtant permis à Sébastien d'étouffer le feu : "Ensuite, j'ai tapé partout où il y avait d'autres flammes sur son corps".
Une fois les flammes maîtrisées, Sébastien prend alors en charge Vincent pour rejoindre les deux autres collègues. Brigadier expérimenté, il ne réalise toujours pas ce qu'il s'est passé samedi 8 octobre : "Ça fait 12 ans que j'interviens, particulièrement sur cette commune, mais jamais je n'aurai cru un jour en arriver là".
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