Mort de Nahel : les joueurs de l'équipe de France de football lancent un "appel au calme"

Ce live dédié aux émeutes et conséquences de la mort du jeune Nahel, dont les obsèques sont prévues à Nanterre samedi 1er juillet, touche à sa fin. Ce vendredi a été marqué par les annonces de l'exécutif pour endiguer la crise, et contenir les éventuels débordements.

Le Président la République a réuni en début d'après-midi une cellule de crise interministérielle, la seconde en deux jours, et rappelé les parents des mineurs présents dans les rassemblements nocturnes à faire preuve de "responsabilité". Un message appuyé par Gérald Darmanin, qui a renforcé le dispositif de sécurité, porté à 45.000 policiers et gendarmes déployés.

De nombreuses restrictions en matière de transports et d'événement ont été émises par Matignon, et les élus locaux. Restez connectés sur RTL.fr et à l'écoute de RTL pour suivre l'évolution de la situation.

Jets de projectiles contre des véhicules de police, tirs de lacrymogènes, groupes de jeunes le visage masqué et quelques trottinettes brûlées : la tension est palpable ce vendredi soir au centre de Marseille.

La police a annoncé 49 interpellations vers 22h - et 63 à 23h - parmi ces petits groupes, très mobiles dont certains "tentent des pillages" sur plusieurs artères. Deux policiers ont été blessés légèrement, précise l'AFP. Une enquête a ouverte pour "tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique" dans la journée contre les agresseurs de policiers en civil tabassés dans la nuit de jeudi, dans la Cité phocéenne.

Du côté de Strasbourg, plusieurs magasins ont été pillés dans l'après-midi, de même qu'à Grenoble, entre autres. Le centre commercial de Rosny-sous-Bois a été pris pour cible, pillé et dégradé au cours de la journée. son restaurant McDonald a été pris d'assaut. De nombreuses interpellations ont encore suivi ces faits.

Dans un communiqué relayé par la Fédération française de football (FFF), les joueurs de l'équipe de France de football se sont exprimés sur les récents événements, après la mort du jeune Nahel à Nanterre.

Les Bleus déplorent un décès "inacceptable", auxquels ils ne peuvent "rester insensibles". Les joueurs disent cependant comprendre "le fond" mais "pas la forme" de la colère qui s'exprime actuellement. "Ce sont vos biens que vous détruisez, vos quartiers, vos villes, vos lieux d'épanouissement et de proximité", ont-ils écrit.

"Notre conscience citoyenne nous incite à appeler à l'apaisement, à la prise de conscience et à la responsabilisation", ont-ils poursuivi. "Le vivre ensemble auquel nous sommes attachés est en danger, et il est de notre responsabilité de tous le préserver", soulignent les Bleus.

Et de conclure : "Le temps de la violence doit cesser, pour laisser place à celui du deuil, du dialogue et de la reconstruction".

Conséquence des violences urbaines de ces dernières nuits, des restrictions ont été mises en place dans de nombreuses villes françaises, afin d'éviter de nouveaux incidents. À Lyon et Montpellier, des rassemblements interdits en raison des mesures de sécurité en vigueur, ont tout de même eu lieu.

À Lyon, une manifestation contre les violences policières interdite par la préfecture du Rhône s'est soldée en heurts avec les forces de l'ordre, rapporte l'AFP. À Montpellier, une foule de manifestants s'est également rassemblée place de la Comédie, scandant des slogans mettant en cause les policiers.

Le leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a appelé "notamment les plus jeunes" à "ne pas toucher" aux écoles, aux bibliothèques ou aux gymnases, notre "bien commun", vendredi soir après les trois nuits d'émeutes consécutives à la mort du jeune Nahel.
"Jamais les Insoumis n'ont été pour la violence", a insisté l'ex candidat à la présidentielle dans une vidéo sur les réseaux sociaux. "L'école, il ne faut pas y toucher, la bibliothèque, le gymnase, tout ce qui est à nous tous, qui est notre bien commun".

La Société des rédacteurs du Point a "condamné" ce vendredi 30 juin l'agression d'un photographe du magazine lors d'une manifestation à Nanterre en réaction à la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier, et annoncé un dépôt de plainte.

Les faits se sont déroulés aux alentours d'1h00 du matin. Alors qu'il photographiait un véhicule incendié, le photographe s'est soudainement retrouvé "isolé". Une dizaine d'individus "l'ont violemment passé à tabac, lui jetant même des pavés. Ils l'ont laissé sur le trottoir après l'avoir dévalisé".
Le photographe souffre d'une blessure à un genou et de multiples contusions.

Le ministre de l'Intérieur était l'invité du journal de 20 heures sur TF1 ce vendredi soir. En plus d'annoncer le renforcement du dispositif policier pour cette nuit, Gérald Darmanin est revenu sur les dessous de la crise actuelle qui touche de nombreuses villes françaises.

S'il reconnaît une "émotion extrêmement légitime" après la mort de Nahel, le ministre estime en revanche que les parents des émeutiers ont une part de responsabilité dans les violences commises : "Incontestablement il y a une responsabilité parentale", a-t-il assuré. "Hier, 917 émeutiers ont été interpellés [...] Leur moyenne d'âge, c'est 17 ans. Il y a un tiers de mineurs", a encore fait remarquer Gérald Darmanin.

Des propos qui s'alignent sur ceux d'Emmanuel Macron, qui en appelait en début d'après-midi à la "responsabilité des parents".

La ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin vient d'annoncer sur le plateau du JT de TF1 le dispositif de sécurité déployé sur le territoire français pour faire face aux éventuels débordements et violences urbaines ce vendredi soir. Au total, quelque 45.000 policiers et gendarmes seront mobilisés. Ce qui représente 5.000 éléments de plus que la veille, jeudi 29 juin.

En réactions aux derniers événements qui découlent de la mort de Nahel, adolescent abattu par le tir d'un policier dans la journée de mardi à Nanterre, les responsables des principales religions en France ont lancé ce vendredi 30 juin, un appel commun "au dialogue et à la paix", "en ces heures si éprouvantes pour nos quartiers et notre pays", ont-ils écrit dans un communiqué cité par l'AFP.

Ceux-ci ont également témoigné leur soutien à la famille de la victime, assurant comprendre "les souffrances et les colères qui s’expriment", tout en estimant que "la violence n’est jamais un bon chemin".

Un bref communiqué, notamment signé Chems-eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris, Haïm Korsia, grand rabbin de France et Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France.

Dans la foulée de l'annonce ministérielle, de nombreux événements culturels devraient être annulés en France. En plus des concerts de Mylène Farmer, vendredi et samedi soir au Stade de France, d'autres annulations ont d'ores et déjà été décidées.

C'est notamment le cas de la dernière soirée du festival Fnac Live à Paris prévue ce vendredi, de certains concerts du Barrière Enghien Jazz Festival samedi et dimanche ou encore du Festival des Hauts de Garonne à Floirac et Lormont (Gironde), vendredi et samedi, comme l'ont annoncé leurs organisateurs relayés par l'AFP.

Les émeutes ont fait leur première victime : le jeune homme blessé après être monté sur le toit d'un centre commercial, comportant un magasin Lidl en Seine-Maritime est décédé ce vendredi soir, a-t-on appris auprès du procureur de Rouen.

Selon cette même source, la victime était accompagnée d'un autre jeune sur l'édifice, interpellé. Ce dernier a expliqué être grimpé sur le toit afin de récupérer un objet laissé à l'intérieur du centre commercial.

D'après nos informations, le commerce avait bien été pris pour cible.

Selon nos informations, un jeune homme de 19 ans ayant pris part aux émeutes se trouve actuellement en état de mort cérébrale. Ce dernier a fait une chute de 5 mètres de haut, après être monté sur le toit d'un magasin Lidl à Petit-Quevilly (Seine-Maritime). L'arrêt des soins devrait être décidé d'ici la fin de l'après-midi, officialisant ainsi son décès.

police

INFO RTL - Un jeune homme qui participait aux émeutes est mort

RTL Soir

INFO RTL - Un jeune homme qui participait aux émeutes en état de mort cérébrale

30/06/2023 à 18:07 — 02m04s

Alors que certains syndicats de la RATP ont appelé à la suspension du réseau en soirée, dans la foulée de l'arrêt des bus et tramways dès 21h décidé ce vendredi, le métro parisien conservera les mêmes horaires qu'en semaine vendredi et samedi soir.

Une annonce d'Île-de-France Mobilités (IDFM), qui précise que le métro s'arrêtera à 1h00 du matin, soit une heure plus tôt qu'en temps normal.

Les obsèques du jeune Nahel, décédé mardi à la suite du tir d'un policier lors d'un contrôle, ont été fixées au samedi 1er juillet, a fait savoir le maire de Nanterre.

Le gouvernement multiplie les annonces pour palier la crise en cours, déclenchée par la mort du jeune Nahel mardi, abattu par un policier à Nanterre (Hauts-de-Seine). Au cours de l'après-midi ce vendredi, Matignon a indiqué que plusieurs "événements de grande ampleur" allaient être annulés, et que des véhicules blindés de la gendarmerie allaient être déployés, a détaillé Élisabeth Borne.

Les événements en question n'ont pas été nommés. Il s'agit cependant de ceux "mobilisant des effectifs et pouvant présenter des risques d’ordre public en fonction des situations locales", a ajouté Matignon.

Ces décisions font partie des mesures arrêtées sous l'autorité du président Emmanuel Macron lors de la cellule interministérielle de crise qui s'est réunie en milieu de journée au ministère de l'Intérieur.

Les actes de vandalisme battent leur plein à Strasbourg ce vendredi, où un Apple Store vient être pris pour cible, et vidé de ses produits vers 15h ce vendredi après-midi. Une vidéo capturée par l'un des auteurs montre l'entrée des malfaiteurs dans le magasin.

dans cette séquence relayée sur Twitter, on entend notamment ce dernier sommer ses complices de cacher leurs visages aux caméras de vidéosurveillance.

Le ministère de l'Intérieur compte également agir sur la vente de mortiers et de produits inflammables, massivement utilisés comme projectiles contre les forces de l'ordre ces dernières nuits.

En conséquence, Gérald Darmanin demande aux préfets la prise systématique d'arrêtés d'interdiction de vente et de transport de : mortiers, bidon d'essence, acides, produits inflammables et produits chimiques.

La décision est tombée ce vendredi : le ministre de l'Intérieur demande aux préfets l'arrêt des bus et des tramways dans toute la France après 21h00.

Grosse déception pour les fans de Mylène Farmer. L'artiste française devait se produire ce vendredi 30 juin sur la scène du Stade de France. Le spectacle de la chanteuse a finalement été annulé par la préfecture. Son concert du 1er juillet, organisé aussi à Saint-Denis, est maintenu pour le moment.

concert

Emeutes en France : le concert de Mylène Farmer au Stade de France annulé

Le président de la République a pris la parole, ce vendredi 30 juin, pour dénoncer "une situation inacceptable" après une nouvelle nuit d'émeutes. "Rien ne justifie la violence", a poursuivi le chef de l'État.

En marge de la tenue d'une nouvelle cellule interministérielle, Emmanuel Macron a appelé les parents à faire preuve de responsabilité afin "de garder [les jeunes] au domicile". Le président de la République a aussi regretté une "instrumentalisation inacceptable de la mort d'un adolescent".

Dans une atmosphère très tendue, l'enquête contre l'auteur du tir mortel qui a visé Nahel se poursuit. Le policier a été mis en examen, jeudi 29 juin, pour "homicide volontaire" et a été placé en détention provisoire.

Ce motard des forces de l'ordre s'est réveillé, ce vendredi matin, dans une cellule individuelle de la prison de la Santé, dans le 14e arrondissement de Paris. Il a été placé dans un quartier réservé.

RTL Matin

MORT DE NAHEL - Quelles sont les conditions de détention du policier incarcéré ?

30/06/2023 à 13:43 — 37s

Après une nuit émaillée d'incidents dans la cité phocéenne, la préfète de police des Bouches-du-Rhône a décidé d'interdire, ce vendredi 30 juin, les manifestations dans le centre-ville de Marseille.

À partir de 19h, l'ensemble des réseaux de transport en commun seront suspendus à Marseille. Une décision similaire a également été prise dans la région parisienne.

A l'image de jeudi soir, tous les bus et tramways seront interrompus à 21h00 au plus tard "tous les soirs jusqu'à nouvel ordre", a annoncé ce vendredi 30 juin Île-de-France Mobilités
Cette mesure est prise "pour la sécurité des agents et des voyageurs", a expliqué IDFM alors que la région parisienne, comme le reste de la France, est en proie à des émeutes depuis mardi.

À noter que le métro devrait fonctionner normalement.

Berlin observe "avec une certaine inquiétude ce qui se passe en France", a déclaré le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Hebestreit, à propos des émeutes déclenchées par la mort d'un adolescent tué par un policier. Interrogé lors d'un point presse régulier à Berlin, Steffen Hebestreit a par ailleurs indiqué qu'il n'avait pour l'instant pas d'indication d'une annulation de la visite d'État d'Emmanuel Macron en Allemagne prévue entre dimanche soir et mardi.

Steffen Hebestreit a souligné que le gouvernement français avait "clairement condamné" la mort mardi de l'adolescent de 17 ans, atteint au thorax par le tir d'un policier lors d'un contrôle routier après un refus d'obtempérer. Il a constaté que le président français et son gouvernement s'efforçaient "très activement de surmonter" la crise actuelle.

Vendredi, Emmmanuel Macron a quitté le sommet de l'Union européenne à Bruxelles avant sa fin et, fait très rare, annulé sa conférence de presse finale pour rentrer à Paris présider une réunion de crise.

875 interpellations en France ont eu lieu dans la nuit du jeudi 29 juin au vendredi 30, a annoncé le ministère de l'Intérieur.

Dans la commune de Pont-à-Mousson, plusieurs personnes se sont rassemblés dans la nuit du 29 au 30 juin pour enchaîner les destructions, comme le décrit le maire de la ville au micro de RTL : "C'était un petit groupe, ils n'étaient pas très nombreux. C'est une quinzaine de personnes cagoulées dans une petite ville de province, il est facile de savoir qui se cachent derrière les cagoules (...) Ce sont des gens qui sont en rébellion contre l'ordre."

RTL Midi

INVITÉ RTL - Mort de Nahel : quel est le profil des émeutiers ? Le maire de Pont-à-Mousson décrit un petit groupe de personnes cagoulées

30/06/2023 à 12:41 — 01m32s

Yazid Kherfi est médiateur dans les quartiers et directeur de l'association Médiations nomades. Invité de RTL Midi, on lui a demandé s'ils percevaient des solutions à court terme pour apaiser la situation et limiter les violences.
"Il faut que tous les adultes, mais pas que la police, les animateurs, les éducateurs, les parents, les voisins, les gens... Il faut remettre des adultes bienveillants dans l'espace public. Ne pas laisser les jeunes seuls, commence-t-il au micro de Pascal Praud. Si on les laisse tous seuls, il y a toujours des gens qui vont leur monter la tête."

RTL Midi

INVITÉ RTL - Mort de Nahel : quelle solution à court terme pour mettre fin aux violences ? Réponses de Yazid Kherfi, médiateur et directeur de l'association Médiation nomades

30/06/2023 à 12:24 — 01m21s

La nuit dernière, près de 500 bâtiments ont été incendiés par les manifestants, selon une synthèse nationale des pompiers publiée ce matin à 7h et consulté par RTL et partiellement rectifiée par le ministère de l'Intérieur.

En fin de matinée, le ministère de l'Intérieur a diffusé un bilan de 119 bâtiments publics attaqués ou dégradés, dont 34 mairies, 28 écoles et 57 autres bâtiments publics. Par ailleurs, 79 locaux des forces de l'ordre, commissariats et gendarmerie, ont été visés par les émeutiers.

Pour rappel, 667 personnes ont été interpellées dans la nuit de jeudi à vendredi. D'après le ministère de l'Intérieur, 249 policiers et gendarmes ont été blessés.

violences

INFO RTL - Violences après la mort de Nahel : près de 500 bâtiments incendiés dans la nuit

D'après les informations de l'Élysée, révélées par l'AFP, Emmanuel Macron est prêt à adapter le dispositif de maintien de l'ordre "sans tabou". La piste de l'instauration de l'état d'urgence pourrait être évoquée lors de la nouvelle cellule interministérielle de crise, présidée par le chef de l'État en début d'après-midi.

2 minutes pour comprendre

ÉMEUTES - Que peut faire Emmanuel Macron face aux violences en France ?

30/06/2023 à 08:50 — 02m45s

Des émeutes ont éclaté aux quatre coins de la France. La ville de Roubaix, dans le département du Nord, a été particulièrement touchée.

Le président de la République vient de quitter le sommet de l'Union européenne du côté de Bruxelles. Il a également annulé sa conférence de presse pour rentrer le plus rapidement possible à Paris. Le chef de l'État doit présider une nouvelle réunion de crise interministérielle après les nouvelles émeutes, survenues dans la nuit de jeudi à vendredi.

"Nous examinons toutes les hypothèses, avec une priorité, le retour de l'ordre républicain", a déclaré la Première ministre au sujet de la possibilité de mettre en place l'état d'urgence. La cheffe du gouvernement et Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, sont actuellement en déplacement au commissariat d'Évry-Courcouronnes.