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"Elle était paniquée" : l'un des évadés de Dijon avait crevé l’œil de son ex-compagne avec une fourchette, son avocate témoigne
Quatre jours après l’évasion spectaculaire de deux détenus de la maison d’arrêt de Dijon, le fugitif de 19 ans reste introuvable. Son codétenu de 32 ans, connu pour des violences extrêmes, a été arrêté dès le 28 novembre, tandis que les complices présumés tombent les uns après les autres.
La maison d'arrêt de Dijon, le 27 novembre 2025.
Crédit : ARNAUD FINISTRE / AFP
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C’est une nouvelle étape qui marque l'affaire des deux évadés de la maison d'arrêt de Dijon, après avoir scié les barreaux de leur cellule. L'un d'eux, âgé de 32 ans, a été arrêté dès vendredi 28 novembre. Cet homme avait été placé en détention après avoir crevé un œil de son ex-compagne avec une fourchette. Il doit être présenté à un juge avec une complice en vue d’une mise en examen.
L'avocate de son ex-conjointe a témoigné au micro de RTL. Selon maître Marjory Weiermann, lorsque la victime a appris son évasion la veille de son arrestation, la "panique" s’est immédiatement installée. Elle a ajouté : "elle a été informée vers 9h, puis récupérée à son travail pour aller chercher son fils à l’école avant d’être mise en sécurité". La jeune femme s’est dite "stupéfaite qu’on puisse s’évader aussi facilement" et a redouté un passage à l’acte de son ancien compagnon. "Elle a pensé qu’il s’était évadé pour s’en prendre à elle”.
L'un des évadés toujours en cavale
Ce lundi 1er décembre marque aussi le quatrième jour de cavale pour son codétenu âgé de 19 ans. Les enquêteurs le considèrent comme dangereux et suivent sa trace de près.
Dimanche 30 novembre au matin, les policiers du RAID ont brièvement cru tenir une piste solide à Besançon, dans le quartier des Hauts-du-Chazal, où ils ont investi un petit immeuble. Le fugitif aurait échappé de justesse à l’interpellation, peut-être en disparaissant par les sous-sols du bâtiment.
Complices arrêtés, plan d’évasion reconstitué
Lors de ce raid, les forces de l’ordre ont, par ailleurs, arrêté un complice présumé : Yannick T., ancien codétenu, également âgé de 19 ans. Les enquêteurs sont persuadés que l’évadé était présent dans l’appartement peu de temps auparavant.
Une jeune femme de 25 ans a aussi été mise en examen pour complicité d’évasion en bande organisée. Le jeudi matin de l’évasion, elle avait pris les deux fugitifs dans sa voiture. Elle affirme ne pas avoir su qu’ils venaient de s’enfuir, mais au domicile, les policiers ont découvert deux drones susceptibles d’avoir servi à acheminer du matériel en prison, dont la lame de scie. Elle a été placée en détention provisoire.