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Drame de Montreux : le suicide collectif était prémédité
Un an après le suicide collectif d'une famille française à Montreux, en Suisse, l'enquête parle d'un geste prémédité et même préparé.
L'immeuble où habitait la famille française à Montreux.
Crédit : Fabrice COFFRINI / AFP
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La révélation glaçante d'une année d'enquête. Le 24 mars 2022, les cinq membres d'une même famille s'étaient jetés du septième étage de l'immeuble dans lequel ils vivaient. Un adolescent de 15 ans a survécu. Selon les enquêteurs, ce suicide avait été prémédité et répété dans les jours qui ont précédé le drame.
La famille religieuse, survivaliste et complotiste avait prémédité et même répété son geste. Tous savaient dans quel ordre ils devaient sauter du septième étage. Le moment venu, sans un cri ni panique, un escabot était installé sur le balcon pour faciliter le passage à l'acte. Ils n'attendaient qu'un déclencheur : l'arrivée de deux policiers venus interroger les parents sur les conditions de la scolarité à domicile de leur fils.
Selon la police, ce sont les femmes de la famille, la mère des deux enfants et sa sœur jumelle, qui auraient joué un rôle central dans ce suicide collectif. Les deux femmes, dominantes et possessives, maintenaient la cellule familiale dans la croyance d'une société qui leur était hostile, à commencer par l'État suisse, l'école et la police. Seul le fils a survécu. Il s'est remis de ses blessures mais n'aurait gardé aucun souvenir de cette tragique matinée du 24 mars 2022.
