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Attaque au couteau à Paris : "C'était une bombe à retardement", témoigne un ancien ami de l'assaillant
Nicolas, qui a connu l'individu accusé d'avoir tué un touriste le 2 décembre à Paris, se souvient d'un jeune "réservé" et de sa progressive radicalisation.
Le Pont de Bir-Hakeim côté 16eme arrondissement où s’est terminé l'attaque au couteau, le 2 décembre 2023
Crédit : Nicolas Burnens / RTL
L'auteur de l'attaque mortelle au couteau dont a été victime un touriste germano-philippin le 2 décembre à Paris commence à parler aux enquêteurs. En garde à vue, l'homme de 26 ans paraît "froid", "clinique", "désincarné", selon une source proche de l'enquête. Il assume et revendique son geste au nom de Daech en réaction, dit-il, à "la persécution des musulmans dans le monde".
Nicolas, qui a connu l'assaillant dans son enfance, de la maternelle au collège, témoigne. Il évoque sa personnalité et sa radicalisation progressive, à partir de 2015. "Il écoutait du rock, du metal, il jouait aux jeux vidéo avec nous, il jouait au foot, un gars normal, quoi", explique-t-il au micro de RTL. Il ajoute que, dans sa jeunesse, l'individu était "timide, réservé, dans son coin. Si quelqu'un l'avait bousculé, je ne sais même pas s'il aurait réagi".
À chaque fois qu'il sortait, on voyait qu'il était pisté
Nicolas, une ancienne connaissance de l'assaillant, sur RTL
Par le passé, l'individu avait déjà passé quatre ans en prison pour des projets d'actions violentes. "La prison, ça ne l'a pas aidé, estime Nicolas. On voyait que c'était une bombe à retardement. À chaque fois qu'il sortait, on voyait qu'il était pisté, on avait vu des gens qui le suivaient, des voitures banalisées, on se doutait que c'était pour lui".
Cette surveillance particulière interroge cette connaissance d'enfance sur le fait qu'un passage à l'acte n'a pas pu être évité. "Comment a-t-il pu aller dans Paris pour faire ça, se demande-t-il. Comment a-t-on pu laisser un individu avec un si lourd passif aller jusqu'à là-bas ?".
