Disparition du rugbyman Medhi Narjissi : "Il n'y a aucun adulte qui a été dans l'eau" pour le sauver, dénonce sa famille

La famille de Medhi Narjissi s'est exprimée devant la presse. Le jeune rugbyman international a disparu en mer au large de l'Afrique du Sud le 7 août lors d'une séance de récupération.

Un ballon de rugby (illustration)

Crédit : FRANCK FIFE / AFP

DISPARITION - La famille de Medhi Narjissi demande "des réponses"

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Voilà près de trois semaines que les parents du rugbyman international Medhi Narjissi sont sans nouvelles de leur enfant. Le jeune espoir du rugby français a été emporté par une vague au large de l'Afrique du Sud, alors qu'il se baignait avec ses camarades de l'équipe de France U18. Depuis, son corps n'a jamais été retrouvé. La famille a saisi le procureur de la République d'Agen pour connaître les circonstances du drame.

Après avoir été entendus mardi après-midi au commissariat d'Agen (Lot-et-Garonne), les parents du joueur âgé de 17 ans, Jalil et Valérie, accompagnés de leur fille, se sont exprimés devant la presse avec beaucoup d'émotion, se disant "détruits" et "dévastés". Ils se sont constitués partie civile, selon leur avocat Me Édouard Martial. "On leur a confié notre enfant mineur, on leur a fait confiance. (...) On veut des réponses, on veut des coupables", a déclaré la mère de Medhi Narjissi, très digne.

Le joueur du Stade toulousain, formé à Agen, a été emporté par de forts courants, alors qu'il participait à une séance de récupération sur la plage de Dias Beach, près du Cap de Bonne Espérance. Un coéquipier a en vain tenté de le secourir.

"Ils ont joué avec la vie de nos enfants", déplore la famille

"Ce n'est pas un accident, ça été provoqué. Ils ont joué avec la vie de nos enfants", a accusé Jalil Narjissi, le père de Medhi, ancien rugbyman professionnel.

La famille s'est rendue sur place et a eu accès aux premières dépositions de l'encadrement de l'équipe de France recueillies par les enquêteurs sud-africains. "C'est l'une des plages les plus dangereuses d'Afrique du Sud avec des vagues énormes", a fait valoir Jalil Narjissi. "C'est marqué partout que cette plage est dangereuse". Il fustige un encadrement "catastrophique" où "aucun adulte n'est allé dans l'eau" lorsque Medhi a été emporté.

"Le président de la FFR [Florian Grill, ndlr], je ne l'ai eu qu'une fois par téléphone", a déploré Jalil Narjissi. "On aurait bien voulu le voir avec nous en Afrique du Sud. Il se déplace pour d'autres affaires [comme celle des rugbymen du XV de France interpellés en Argentine, ndlr] mais pour la mémoire de notre fils, il ne se déplace pas."

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