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Suzanne Viguier, disparue en février 2000
Crédit : COR / AFP
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Il y a vingt-cinq ans, le dimanche 27 février 2000, Suzanne Viguier, mère de famille, disparaissait à Toulouse. Volatilisée en quelques heures, sans bruit, sans témoin, rien n'a été retrouvé de cette professeure de danse. En cela, l'affaire Viguier demeure aujourd’hui encore un cold case.
Les enquêteurs n’ont pourtant jamais ménagé leurs efforts, enquêtant longuement sur la vie de Suzanne Viguier et du couple qu'elle formait avec son époux, l'éminent professeur de droit Jacques Viguier, un homme tout aussi infidèle que déroutant. C'est donc autour du profil de Jacques Viguier et sur lui seul, que vont donc se focaliser les investigations.
Les policiers le trouvent hésitant, pas très clair, ce à quoi s'ajoutent des détails troublants dans la maison et la situation de ce couple sur le point de divorcer. La justice va en faire son seul suspect.
On ne sait toujours pas ce qu'il s'est passé, 25 ans plus tard. Cette femme a disparu, c'est l'unique certitude de ce dossier".
Jean Cohadon, journaliste faits divers et justice à La Dépêche du Midi
"Cette semaine-là, Suzanne Viguier doit être en vacances, sans les enfants et 'était un peu logique qu'elle ne donne pas de nouvelle", assure Jean Cohadon, journaliste à La Dépêche du Midi alors que le fait que Jacques Viguier n'a déclaré la disparition qu'au bout de quatre jours interroge.
Plusieurs éléments, ou en tout cas des doutes, des présomptions, poussent la juge à mettre le mari en examen. "C'est un faisceau d'indices, estime le journaliste. Les deux procès indiquent que ces choses ne représentaient finalement pas grand chose. Comment est-ele sortie de la maison ? Combien y avait-il de clés ? On ne sait toujours pas ce qu'il s'est passé, 25 ans plus tard. Cette femme a disparu, c'est l'unique certitude de ce dossier".
"Chacun peut imaginer que l'on s'intéresse au mari, mais on ne peut pas imaginer que l'on ne s'intéresse pas à l'amant",
Me Georges Catala Avocat au barreau de Toulouse, l'un des avocats de Jacques Viguier
Me Georges Catala, avocat au barreau de Toulouse, l'un des avocats de Jacques Viguier, estime par ailleurs qu'il est désormais nécessaire de "s'interroger sur les raisons pour lesquelles Jacques Viguier a été accusé à tort et quelles pistes n'ont pas été exploitées".
"Chacun peut imaginer que l'on s'intéresse au mari, mais on ne peut pas imaginer que l'on ne s'intéresse pas à l'amant", pointe l'avocat, qui a affirmé à plusieurs reprises que "la recherche de preuve a été orientée par l'amant".
Jean Cohadon
Journaliste faits divers et justice à La Dépêche du Midi
Me Georges Catala
Avocat au barreau de Toulouse, l'un des avocats de Jacques Viguier
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