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Des centaines d'enfants irradiés par une table de radiologie mal réglée pendant 12 ans à l'hôpital de Saint-Brieuc

Entre 2012 et 2024, 667 patients dont 450 enfants, ont été surexposés en radiologie à l'hôpital de Saint-Brieuc, dans les Côtes-d'Armor. En cause : une table de radiologie mal paramétrée depuis son installation.

Une radiographie (illustration)

Crédit : INDRANIL MUKHERJEE / AFP

Nicolas Barreiro

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Il aura fallu 12 ans pour se rendre compte de cette erreur. Le centre hospitalier de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor) a surexposé 667 patients, dont 450 enfants, en radiologie entre 2012 et 2024. Selon une information du Parisien, confirmée par RTL, une table de radiologie mal réglée est à l'origine.

En décembre 2024, un radiologue du centre hospitalier a réalisé qu'un patient de 8 ans avait reçu une dose de rayonnement plus importante que nécessaire pendant une radio de l'urètre. L'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) a alors été alertée. Elle a demandé à l'hôpital de vérifier si d'autres patients avaient subi la même chose. Pas moins de 667 patients, dont 450 enfants, ont finalement été concernés. 

La table de radiologie responsable de ces surexpositions aux radiations était mal paramétrée depuis son installation en 2012. Deux autres causes ont été relevées : une "démarche insuffisante d’optimisation avec notamment l’absence de report et de contrôle des doses reçues par les patients" et un "défaut de formation et d’habilitation des professionnels", rapporte l'ASNR, contactée par RTL. 

Pas de conséquences graves à craindre, selon l'ANSR

Après avoir réalisé son erreur, le centre hospitalier a adressé un courrier à tous les patients concernés par une surexposition. Ces derniers ne doivent, selon l'ASNR, pas craindre de conséquences graves. 

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"Le centre hospitalier a procédé avec son prestataire de physique médicale à une reconstitution de la dose reçue par les patients concernés depuis 2016 afin d’évaluer les éventuels effets à court terme de cette exposition sur les organes les plus sensibles aux rayonnements ionisants. Les résultats de ces reconstitutions dosimétriques produites par le centre hospitalier ont été expertisés par l’ASNR et confirment l’absence d’effets à court terme pour tous les patients", explique l'ASNR.

L'Autorité ajoute que "le risque d’effets à long terme sur la santé de ces patients par rapport à la population générale peut être qualifié de faible à très faible selon les critères établis dans les dernières publications de la CIPR (Commission Internationale de Protection Radiologique)".

Un incident "rare mais pas exceptionnel"

L'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection insiste sur la culture de radioprotection pour limiter ce genre d'incidents au sein des établissements hospitaliers. 
"Cet événement est rare mais pas exceptionnel au regard des déclarations d’événements significatifs de radioprotection (ESR) transmis à l’ASNR depuis 2008", explique l'ANSR. "La principale garantie d’un haut niveau de radioprotection réside dans une culture de radioprotection solide, portée par des professionnels formés, disposant de moyens et d’outils adaptés."

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