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Contrôle au faciès : deux syndicats de policiers protestent après les propos de Macron

Les principaux syndicats de gardiens de la paix Unité SGP et Alliance ont protesté samedi 5 décembre contre les propos d'Emmanuel Macron sur les contrôles au faciès. Alliance a appelé à une grève des contrôles d'identité.

Des policiers du syndicat de police Alliance manifestent le 22 juin 2020 à Bobigny (Seine-Saint-Denis).

Crédit : FRANCOIS GUILLOT / AFP

Contrôle au faciès : deux syndicats de policiers protestent après les propos de Macron

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"Non, la police n'est pas raciste et elle ne choisit pas sa délinquance". C'est le slogan lancé par le syndicat de police Alliance dans un tract et une vidéo diffusés sur les réseaux sociaux. Avec Unité SGP, l'organisation a protesté samedi 5 décembre contre les propos d'Emmanuel Macron concernant la question des contrôles au faciès et les discriminations. Alliance appelle à ne plus effectuer de contrôles d'identité.

Vendredi, sur le média en ligne Brut, Emmanuel Macron a expliqué vouloir regarder en face la question des contrôles au faciès. "Aujourd'hui quand on a une couleur de peau qui n'est pas blanche, on est beaucoup plus contrôlé (..) On est identifié comme un facteur de problème et c'est insoutenable", a regretté le chef de l'État. ll a également promis le lancement en janvier d'une plateforme nationale de signalement des discriminations, gérée par l'État, le Défenseur des droits et des associations. Une prise de position inadmissible selon les deux principaux syndicats de gardiens de la paix. 

Grève des contrôles d'identité

Dans son tract, Alliance appelle à "ne plus faire de contrôles d'identité" et dénonce "la défiance de l'État vis-à-vis des policiers", des "allusions douteuses sur les actions des policiers". "La présomption de culpabilité de racisme ou de contrôle au faciès n'aura pas lieu", assure-t-il. Il met en garde : "C'est honteux. Le président aura la police qu'il mérite". Alliance appelle les policiers à "ne plus faire de contrôles d'identité". 

De son côté, Unité SGP se demande "sur quelle statistique ethnique, interdite et inexistante en France est basée" l'affirmation du chef de l'État sur la question des contrôles au faciès, dans un tract diffusé sur Twitter. "Il semble beaucoup plus simple d'accuser les policiers que de reprocher aux politiques des 50 dernières années d'avoir cloîtré des populations dans les banlieues, loin, pour ne pas les voir, et ce sans mixité", ajoute-t-il. 

"Violences policières" ?

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Dans son interview à Brut, le chef de l'État a par ailleurs récusé le terme de "violences policières", le jugeant politisé. "Il y a des policiers qui sont violents, et "qu'il faut sanctionner", a-t-il dit. Des propos qui interviennent alors que la police est sous le feu des critiques après plusieurs affaires de violences policières, dont le tabassage du producteur de musique Michel Zecler et l'évacuation controversée d'un camp de migrants place de la République. 

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