1. Accueil
  2. Actu
  3. Justice et faits divers
  4. Cocaïne volée à la PJ : l'enquête est terminée mais la drogue reste introuvable
2 min de lecture

Cocaïne volée à la PJ : l'enquête est terminée mais la drogue reste introuvable

En juillet 2014, 52 kilos de cocaïne avaient été volés au siège de la police judiciaire de Paris.

Le Quai des Orfèvres, où se trouve la Direction régionale de la police judiciaire.
Le Quai des Orfèvres, où se trouve la Direction régionale de la police judiciaire.
Crédit : JOEL SAGET / AFP
Camille Kaelblen & AFP

Plus de deux ans après le vol de 52 kilos de cocaïne au siège de la police judiciaire de Paris, les juges ont terminé leur enquête. La drogue, d'une valeur estimée à 2 millions d'euros à la revente, n'a jamais été retrouvée.

Le 11 octobre, les magistrats ont notifié la fin de leurs investigations. Les parties disposent désormais d'un mois pour faire des observations ou demander de nouveaux actes d'enquête, selon une source proche du dossier.

En juillet 2014, l'affaire avait fait beaucoup de bruit au 36 quai des Orfèvres. Dans la nuit du 24 au 25 juillet, la cocaïne avait été dérobée alors qu'elle était entreposée dans une salle ultra-sécurisée et le vol n'avait été découvert que quelques jours plus tard.

Jonathan Guyot "tapait dans les perquisitions", selon des policiers

Entreposée dans une salle ultra-sécurisée au 36, quai des Orfèvres, la cocaïne avait été dérobée dans la nuit du 24 au 25 juillet 2014. Le vol n'avait été découvert que quelques jours plus tard. Filmé par les caméras de vidéosurveillance, Jonathan Guyot, policier en poste depuis 2010 à la brigade des stupéfiants de Paris, avait été mis en examen et écroué début août.

À écouter aussi

Plusieurs personnes sont suspectées d'avoir aidé Jonathan Guyot à écouler la drogue. Parmi eux, un "indic" surnommé "Robert", arrêté en février après un an et demi de cavale et Moussa B., un homme d'une trentaine d'années déjà condamné dans des affaires de stupéfiants, toujours en fuite.
Cinq autres policiers sont poursuivis. Jonathan Guyot est en effet soupçonné d'avoir été impliqué dans un trafic de drogue plus vaste et impliquant d'autres collègues. Ce trafic aurait été alimenté par de la marchandise volée lors de perquisitions ou dans des scellés. "Robert" a ainsi reconnu avoir reçu une centaine de kilos de cannabis du policier en échange de 50.000 euros. Une affirmation que Jonathan Guyot "conteste radicalement", a cependant réagi son avocat, Me Bertrand Burman.

Parmi les policiers mis en cause, certains ont expliqué que Guyot "tapait dans les perquisitions" pour rémunérer des informateurs. 

"L'important train de vie du brigadier" mis en lumière par l'instruction

L'instruction a aussi révélé "l'important train de vie du brigadier", selon une source proche du dossier. 
Jonathan Guyot percevait 2.500 euros par mois, mais il avait acheté plusieurs appartements à Paris et dans les Pyrénées-Orientales.

Les enquêteurs ont également retrouvé d'importantes sommes d'argent en liquide : près de 9.000 euros à son domicile, environ 16.000 euros dans un de ses sacs à dos. Son frère a également reconnu avoir récupéré 200.000 euros qu'il avait entreposés chez un ami, et les avoir cachés au fond et autour du lac de Créteil (Val-de-Marne).

Puis l'affaire a pris un tour rocambolesque lorsque Jonathan Guyot a rencontré en prison Christophe Rocancourt, le célèbre "escroc des stars". Le brigadier lui a demandé d'envoyer un proche chercher l'argent du lac, probablement pour le faire fructifier une fois sorti de prison, mais ce dernier semble avoir eu une autre vision des choses : l'objectif était "de l'emplâtrer" avait expliqué Christophe Rocancourt aux enquêteurs. "Autour de [Guyot], ce sont des salopards, des pommes pourries, de sales mecs", avait-il ironisé. L'homme a été mis en examen pour "blanchiment de trafic de stupéfiants".

La rédaction vous recommande
À écouter aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info

Commentaires

Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.