L'enquête se poursuit dans l'affaire du vol de 52 kilos de cocaïne fin juillet au siège de la Police judiciaire. L'IGPN tente d'assembler les pièces de ce puzzle inédit qui écorne sérieusement l'image du 36 quai des Orfèvres.
Désormais, la police des polices a trois suspects en ligne de mire. Le brigadier chef présent le soir du vol, un autre agent des stups - tous deux en garde à vue - et enfin un policier aux frontières dans l'Hérault, entendu mardi 5 août comme témoin.
L'élément principal dont dispose la police des police, c'est la preuve de la présence du brigadier chef la nuit du vol dans les locaux et surtout ses allées et venues suspectes avec des sacs d'abord vides puis pleins, comme le confirment à la fois des images vidéo et le témoignage d'une fonctionnaire en faction à l'entrée du 36 quai des Orfèvres.
Il y a aussi le comportement étrange de ce policier dans les jours qui ont précédé les faits lorsqu'il se renseignait sur l'accès à la salle des scellés, une pièce en principe ultra sécurisée qui ne dispose normalement que de trois jeux de clés.
Près de 20.000 euros en liquide, ainsi que de nombreux téléphones et ordinateurs, ont été saisis par les enquêteurs de la "police des polices" à son domicile. L'essentiel de cette somme a été trouvée dans un sac à dos que portait le policier lors de son interpellation à Perpignan, samedi. Il a expliqué aux enquêteurs que l'argent provenait des gains de jeux en ligne. Il continue de nier les faits qui lui sont reprochés.
Mais c'est vrai qu'il manque une dernière preuve. Pas un gramme des 52 kilos de cocaïne volée n'a pour l'instant été retrouvée. Si bien qu'ils semblent s'être volatilisés dans la nature. Il faut préciser que le suspect a eu une semaine pour la stocker ou la confier à des complices. Le montant de la cargaison est estimé à plus de deux millions d'euros.
Un autre policier des Stups est en garde à vue depuis hier soir. "L'homme apparaît sur les relevés bancaires du brigadier interpellé samedi à Perpignan" et dont la garde à vue a été prolongée lundi. Les enquêteurs de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) cherchent également à vérifier si ce gardien de la paix a pu faciliter l'accès au brigadier jusqu'à la salle où sont gardés les scellés.
Mardi, un troisième policier, qui exerce à la police aux frontières dans l’Hérault, s'est présenté spontanément à la police des polices, rapporte France Info. Actuellement entendu comme témoin, il était dans le collimateur de l'IGPN pour avoir échangé de nombreux appels téléphoniques avec le premier suspect interpellé, dont il se présente comme un ami. Une source proche du dossier a néanmoins assuré qu'il s'agissait "d'une audition libre comme il y en a eu des dizaines depuis le début de l'enquête".
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