Cinq gendarmes poursuivis pour des violences sur une jeune collègue en Isère

Une enquête de l'Inspection générale de la gendarmerie nationale a abouti au placement en garde à vue de cinq gendarmes pour des faits de violence aggravée sur l'une de leurs collègues.

La petite Angèle a été retrouvée morte début septembre. Sa mère a reconnu l'avoir étranglée.

Crédit : AFP

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La brigade de Roussillon, dans l'Isère, est au cœur d'une affaire sensible. Une enquête de l'Inspection générale de la gendarmerie nationale a abouti au placement en garde à vue de cinq gendarmes pour des faits de violence aggravée sur l'une de leurs collègues.

Au début du mois d'avril, une gendarme adjointe volontaire âgée de 21 ans, affectée depuis moins de 42 mois à l'unité, explique avoir été blessée au genou lors d'une soirée organisée dans les locaux de la brigade.

Elle accuse certains de ses collègues de l'avoir frappée, menottée à un arbre ou encore de l'avoir enfermée dans une cellule de garde à vue. Elle évoque également des brimades, des insultes et parle de harcèlement moral. Les faits auraient débuté en 2013.

55 témoins entendus

En avril dernier, la jeune gendarme décide d'alerter sa hiérarchie. La justice est saisie. L'IGPN entend 55 témoins dont les 37 gendarmes de la brigade. 5 d'entre eux sont finalement placés en garde à vue. Ils minimisent les faits et parlent de chahut ou de légers dérapages lors de jeux consentis.

Mais l'affaire est prise au sérieux par la justice qui a décidé de les poursuivre pour violences aggravées. "Les faits sont évidemment sérieux au regard de la qualification pénale, de la manière dont ils se sont passés et en raison du fait que la victime et les mis en causes sont des gendarmes", indique le procureur, Mathieu Bourette.

Les 5 gendarmes concernés n'ont plus le droit de se rendre dans les locaux de la brigade. Ils comparaîtront le 22 juillet prochain devant le tribunal correctionnel de Vienne.