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"Ces trois femmes ont été détruites" : de la prison avec sursis requise contre d'anciens marins de la flotte océanographique

Des peines d'amende et de prison avec sursis ont été requises mercredi 23 avril à l'encontre de deux anciens marins et d'un ancien dirigeant de la société Genavir, qui opère la flotte océanographique française, pour des faits de harcèlement, agressions sexuelles et discrimination.

Un avocat à une cour d'assises (illustration)

Crédit : ERIC CABANIS / AFP

Julie Morisseau & AFP

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"Des comportements qui ont été considérés pendant des années comme anodins sont aujourd'hui insupportables", a lancé Solenn Briand, substitut du procureur de Brest. Elle pointe la "culture sexiste" qui régnait chez Genavir, filiale de l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer), au moment des faits, entre 2015 et 2021. 

La magistrate a requis deux ans de prison avec sursis probatoire et 10.000 euros d'amende à l'encontre de Philippe T., ancien chef-mécanicien, qui a globalement reconnu les propos sexistes et agressions sexuelles visant les membres féminins de l'équipage des navires de recherche Le Pourquoi pas ? et L'Atalante. 

Mains aux fesses, sur le sexe, agression dans une cabine... Ses "agissements inquiétants" sont "révélateurs de l'hyper-banalisation de la sexualisation des femmes", qui régnait à bord de la flotte océanographique, selon la magistrate, qui a cité les calendriers de charme, photos de femmes nues et présence de prostituées lors de soirées. "Évoluer dans un environnement à connotation sexuelle permanente, c'est du harcèlement sexuel", avait rappelé un peu plus tôt Tiffany Coisnard, juriste de l'Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT), partie civile au procès. 

Des accusations contestées

Un an de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende ont été requis contre l'ancien commandant Christophe M., à qui il est reproché des propos et comportements sexistes, des "regards insistants et intimidants", mais aussi d'avoir réalisé une vidéo d'une de ses subordonnées en maillot de bain, à son insu. 

Ses regards "qui transpercent" donnaient l'impression à une des victimes "qu'elle n'était qu'un morceau de viande", a décrit Me Caroline Boeckmann, avocate de trois victimes "qui avaient choisi la navigation par passion", mais qui, depuis les faits, "ne naviguent plus". "Ces trois femmes ont été détruites", a abondé Solenn Briand, qui a requis 40.000 euros d'amende, dont 20.000 avec sursis, contre Genavir, et 10.000 euros d'amende avec sursis contre un ancien dirigeant, Éric D., poursuivi pour discrimination et blessures involontaires. La magistrate a notamment jugé "inacceptable" que les victimes aient été "entravées" dans leur profession. 

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Entendu à la barre, l'actuel directeur général de Genavir, Cyrille Le Bris, a contesté ces accusations, tout en condamnant "toute forme d'atteinte aux personnes".

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