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Calais : un an de prison pour un vigile qui avait tiré sur des migrants

Un agent de sécurité de Calais qui avait blessé deux migrants par balles a été condamné à 18 mois de prison dont six avec sursis.

Des migrants expulsés de leur campement à Calais, le 2 juillet 2014 (illustration)
Crédit : AFP PHOTO / DENIS CHARLET
La rédaction numérique de RTL & AFP
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Le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-mer (Pas-de-Calais) a condamné ce mercredi 9 juillet à 18 mois de prison dont six mois avec sursis un vigile calaisien qui avait blessé deux migrants à l'aide d'une carabine à plombs. L'homme, âgé de 26 ans, a aussi écopé d'une interdiction de posséder une arme pendant cinq ans. Le parquet avait requis deux ans de prison dont un an ferme. 

Les faits se sont déroulés à Calais, dans la nuit du 12 au 13 juin dernier, aux abords d'une usine proche du terminal ferry. Le Calaisien, employé comme agent de sécurité depuis deux ans, a relaté à la barre : "J'ai tiré à deux reprises en direction d'une personne qui escaladait la grille du site. J'ai pris peur, j'ai tiré sans réfléchir. Quand le groupe de personnes a pris la fuite, j'ai tiré une deuxième fois". 

Il n'a pas su clairement expliquer les motivations de son geste. 

Deux clandestins avaient été blessés

Deux migrants, un Erythréen et un Soudanais, avaient été blessés, l'un au bras, l'autre plus sévèrement au dos. L'agent de sécurité avait été interpellé sur le site industriel, au cours de la même nuit, après avoir tenté de cacher sa carabine munie d'une lunette de visée.

Il a expliqué au tribunal avoir acheté cette arme "15 jours avant les faits pour mes loisirs. J'aime tirer sur des bouteilles, des lapins... Je l'ai amenée sur mon lieu de travail à deux reprises, même si cela était interdit, car je me sentais en danger", a-t-il déclaré, évoquant des menaces proférées par des personnes venant en soutien aux migrants. Aucun élément du dossier n'a toutefois permis de confirmer ces menaces. "On n'a retrouvé aucun SMS, aucune trace", lui a fait remarquer le président du tribunal.

L'une des victimes a demandé la clémence

L'un des deux migrants blessés, qui avait reçu une ITT de sept jours, était présent dans la salle d'audience, en tant que partie civile, entouré d'associatifs. Originaire du Soudan, fermier dans son pays et arrivé à Calais il y a un mois, il a demandé "la clémence du tribunal" : "Je n'ai pas envie que, suite à cette décision de justice, les migrants de Calais soient de nouveau visés par vengeance".

Le tribunal de Boulogne-sur-Mer a ordonné le maintien en détention du Calaisien, à la maison d'arrêt de Longuenesse (Pas-de-Calais). Il doit aussi verser 2.000 euros de dommages et intérêts au migrant soudanais.

Les associations dénombrent des centaines de migrants à Calais et dans la région, qui souhaitent pour la plupart passer en Angleterre.

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