Attentat à Nice : comment les victimes de la Promenade des Anglais sont-elles prises en charge ?

Le Centre hospitalier Pasteur est le principal hôpital niçois où ont été accueillis les victimes de l'attentat du 14 juillet sur la Promenade des Anglais. Dès 23h, soit quelques minutes après le drame, tous les hôpitaux ont été mobilisés grâce au déploiement du "Plan blanc" : une réquisition maximale des blocs opératoires et des personnels jusqu'à Toulon. Finalement, les besoins n'iront pas jusque là. L'essentiel des secours se sont concentrés à Pasteur II, la toute nouvelle unité du CHU de Nice, et à l'hôpital Lenval, expert en pédiatrie. Les blessés légers sont rapidement pris en charge : dès 3h du matin, il n'y a quasiment plus d'entrées.

Reste encore à s'occuper des urgences absolues. À Pasteur, 18 blocs opératoires et 25 salles de réanimation sont réquisitionnés. Les personnels font les trois huit pour surveiller les patients. Une aide-soignante au CHU Pasteur raconte : "C'est des équipes dévouées. Le personnel est venu par lui-même pour donner de l'aide. Ils sont vraiment fatigués (...) On n'est jamais prêts à ça. On ne sait pas quoi dire, on ne trouve pas les mots."

La protection civile oriente les blessés vers les psychologues

Pour les survivants, qui ont assisté à cette scène d'horreur, une cellule psychologique a été mise en place sur l'esplanade de l'hôpital. Les portes coulissantes de cet imposant galet de pierre où était implanté le dispositif n'ont pas le temps de se refermer. Les polos bleus et orange de la protection civile orientent les personnes prises en charge blessées, traumatisées, proches ou victimes. On a mobilisé les bénévoles de la protection civile qui ont assuré la prise en charge des impliqués. Le but est de leur apporter un réconfort moral et les orienter vers les spécialistes, les psychologues et les psychiatres", explique un chargé de communication de la protection civile. Une prise en charge à laquelle Christian a été sensible, après avoir été blessé à la jambe. "On s'est senti vraiment écoutés", raconte-t-il.