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Affaire Veyrac : le principal accusé condamné à 18 ans de réclusion
L’avocate générale avait requis 30 ans de réclusion contre le restaurateur italien Giuseppe Serena, soupçonné d'être le cerveau du rapt de la riche hôtelière à Nice en 2016.
Jacqueline Veyrac en janvier 2021
Crédit : Valery HACHE / AFP
Un restaurateur italien, jugé avec 12 co-accusés depuis le 4 janvier 2021 pour l'enlèvement à Nice en 2016 de Jacqueline Veyrac, une riche hôtelière de 80 ans, a été condamné mercredi 27 janvier à 18 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises des Alpes-Maritimes.
L'avocat général avait requis 30 ans de réclusion à l'encontre de Giuseppe Serena, considéré par l'accusation comme le principal organisateur de ce rapt, ainsi que d'une précédente tentative en 2013. La cour d'assises a par ailleurs prononcé cinq acquittements dans ce dossier, et condamné les sept autres accusés à des peines allant jusqu'à 15 ans de réclusion.
"M. Serena, la cour vous condamne à 18 ans de réclusion criminelle", a déclaré le président Patrick Veyron à l'adresse de Giuseppe Serena, 67 ans, qui a admis à demi-mot à l'approche de la fin de ce procès sa responsabilité dans les faits. Philip Dutton, 52 ans, un ancien soldat britannique sans ressources, confondu par son ADN, clé de voûte de l'enquête qui avait avoué dès le début sa participation en 2013 et 2016, a quant à lui été condamné à 14 ans de réclusion.
Deux ans de prison pour "Tintin"
La cour a aussi tranché le cas particulier de "Tintin" alias Luc Goursolas, 50 ans, ancien paparazzi niçois à la vie aventureuse, coupable d'avoir posé des balises GPS sous le véhicule de la victime, mais qui assurait avoir été sollicité dans le cadre de ses activités officieuses de détective privé pour suivre l'amant adultère de Giuseppe Serena. Elle a considéré qu'il n'était pas complice de l'enlèvement, mais coupable de ne pas avoir dénoncé Philip Dutton et Giuseppe Serena. Il a été condamné à 2 ans de prison, dont un an avec sursis.
Jacqueline Veyrac avait passé deux jours et deux nuits ligotée à l'arrière d'un Renault Kangoo garé dans une rue isolée, avant de parvenir à se libérer sans qu'une rançon ne soit versée, en s'évadant avec l'aide d'un passant.
Les trois exécutants de l'enlèvement ont été condamnés à 14 et 15 ans de réclusion, et des peines de 17 mois et quatre ans de prison ont enfin été prononcées contre deux derniers accusés condamnés pour association de malfaiteurs.
