Mauvaise nouvelle pour Bernard Tapie et Christine Lagarde. Un rapport des policiers de la brigade financière chargés de l'enquête sur la vente d'Adidas par Bernard Tapie au Crédit Lyonnais en 1993, assurerait que l'homme d'affaire n'a rien perdu dans la vente, selon Le Monde.
"Les faits ayant pu être établis par les investigations ne permettent pas de donner crédit à la thèse de M. Tapie et aux conclusions des arbitres", conclurait ce rapport, daté du 9 juillet 2014.
Ce rapport remettrait donc totalement en cause l'arbitrage qui a suivi la vente. Il a été décidé par la ministre des Finances de l'époque Christine Lagarde, et avait penché en faveur de Bernard Tapie qui s'était vu octroyé 405 millions d'euros de dédommagements. Christine Lagarde avait ensuite refusé de faire appel de la décision, malgré les demandes de la gauche et du centre qui doutaient de l'impartialité de la décision.
La nouvelle présidente du Fonds Monétaire International a d'ailleurs été mise en examen pour "négligence" par la Cour de justice de la République. Les conclusions de ce rapport pourraient donc peser lourd contre elle.
Bernard Tapie est également largement mis en cause. Il a déjà été mis en examen pour "escroquerie en bande organisée" dans l'affaire, et les enquêteurs rejettent toutes ses lignes de défense. L'homme d'affaire avait en effet argué que la revente d'Adidas s'était opérée à son insu.
Or "les investigations conduites sur ces événements passés de plus de vingt ans, et dont plusieurs acteurs sont décédés, ont néanmoins permis de déterminer que M. Tapie avait été pleinement associé aux opérations, affirment les enquêteurs. M. Tapie et son conseil ont produit des attestations qui s'avèrent inexactes, voire mensongères", ajoutent-ils dans ce rapport.
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