Affaire Lina : "Près de 8,5 millions de données récoltées pendant l'enquête", révèle le Général Lambert de la gendarmerie

Lignes téléphoniques, plaques d'immatriculation, adresses, dates, lieux : "pratiquement 8,5 millions de données ont été brassées par les enquêteurs" au cours d'une année d'enquête sur la disparition de Lina, révèle à RTL le Général Dominique Lambert, le patron des enquêteurs judiciaires de la gendarmerie nationale. "Au total, ce sont plus de 400 personnes qui ont été entendues et plusieurs centaines de milliers de numéros de téléphones qui ont été recoupés", ajoute-t-il. Enfin, comme RTL vous le révélait fin août, ce sont près de 300 véhicules qui ont été passés au peigne fin afin de remonter jusqu'à celui du principal suspect. 

Le corps de la jeune adolescente de 15 ans avait été retrouvé il y a deux mois dans la région de Nevers, à moitié immergé dans l'eau d'un fossé. Ce jeudi 19 décembre, le parquet de Strasbourg a rendu publiques les conclusions de l'autopsie. Selon le rapport, Lina a très probablement été étranglée. Plusieurs indices ont conduit à ces conclusions. En premier lieu, la découverte d'un morceau de tissu entourant une partie de la base du crâne de Lina. Les légistes décrivent également un profond sillon sous le menton de l'adolescente. Ces deux éléments orientent vers l'hypothèse d'une "strangulation mécanique", écrit le parquet, à l’aide d’une anse d’un sac en textile. 

Des expertises complémentaires de la gendarmerie ont ensuite révélé que l'étoffe provenait d'un "tote-bag", ces sacs en tissus à la mode qui se portent sur l'épaule. Des conclusions à prendre avec prudence, souligne le procureur adjoint de Strasbourg, car le corps était en partie immergé depuis un an. 

Autre résultat issu de l’autopsie : aucune trace de stupéfiant ou de médicament n'a été retrouvée. Dernier point enfin, très important, l’examen gynécologique n'a pas été possible, indique le parquet, là encore en raison de l’état du corps. Impossible donc de savoir si Lina a subi des violences sexuelles de la part de Samuel Gonin le quadragénaire à la dérive, confondu par de multiples indices, dont les trajets effectués par sa voiture, mais qui s'est suicidé avant de pouvoir être interrogé. Le meurtrier a agi seul, souligne le parquet de Strasbourg, et aucun autre crime n'a pu lui être relié. 

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