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Affaire Kevin Clabaux : que cache cette tuerie familiale aux accents cannibales ?

PODCAST - "L'Heure du Crime" revisite l'affaire Kevin Clabaux, meurtrier et cannibale. Ce jeune homme de 18 ans, a tué sa mère et son petit frère dans l'Oise le 13 mars 2007.

Une main tenant un couteau (image d'illustration).
Crédit : Quentin de Groeve / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
L'INTÉGRALE - Kevin Clabaux : les rêves mortels d'un cannibale
00:40:31
L'ENQUÊTE - Kevin Clabaux : que racontent ces meurtres terrifiants et annoncés ?
00:12:50
Jean-Alphonse Richard
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En 2007, dans la petite ville paisible de Crépy-en-Valois dans l'Oise, les habitants découvrent avec effroi l’un de ses crimes les plus choquants : un adolescent de 18 ans, Kevin Clabaux, a massacré sa mère et son petit frère, avant de s’enfuir, laissant derrière lui une scène de cauchemar. Mais l’horreur ne s’arrête pas là : des traces de cannibalisme sont relevées sur les corps. 

Mardi 13 mars, vers 20h30, les pompiers de la ville sont appelés en urgence pour une agression. À leur arrivée, Michel Clabaux, père de famille, est sur le trottoir, choqué, le visage en sang et le bras fracturé. Il vient d’être agressé par son propre fils, Kevin. Muet et traumatisé, il conduit les secours à l’intérieur de sa maison.

Dans la salle de bains, le corps sans vie de sa femme, Valérie Clabaux, 41 ans, est retrouvé, criblé de coups de couteau et de coups à la barre de fer. À l'étage, les secours découvrent le cadavre de Romain, 14 ans, le benjamin de la famille. Sa tête porte les traces d’une extrême violence, probablement d’une machette, et il aurait été presque décapité après la mort. Le sang est partout. Plus tard, Kevin Clabaux racontera avoir léché le sang de sa mère sur le carrelage et avoir avalé un bout de sa cervelle. 

Un profil énigmatique : l’élève sage devenu tueur

Kevin Clabaux, 18 ans, est en fuite. Le jeune homme, pourtant décrit comme bon élève et discret, vivait replié sur lui-même. Depuis plusieurs mois, son comportement inquiétait sa mère : silences prolongés, obsessions morbides et fascination pour les films d’horreur. Il avait été brièvement interné à l’hôpital psychiatrique de Fitz-James, quelques jours avant le drame.

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"Ce qui va intéresser les enquêteurs, c'est une liste de noms laissée par Kevin. Il va y avoir en même temps la scène de crime à gérer et des patrouilles qui vont protéger ces noms cités puisque l'on ne sait pas où il est. Pendant qu'on était en train de faire la scène de crime, à un moment, on l'a entendu marcher, rouvrir, rentrer dans la maison puis ressortir à un très court moment", se souvient Docteur Bernard Marc, médecin légiste dans l’affaire Kevin Clabaux.

Sur son ordinateur, les enquêteurs découvriront des photos troublantes : Kevin posant avec des armes blanches, mimant des tueurs de fiction, des lettres macabres, des fantasmes de massacres et un cliché de Michel Fourniret. "Je rêve de parcourir les rues fusil en main, en exécutant tout sur mon passage", écrit-il dans l’une de ses lettres.

"La voix m’a dit de le faire"

Arrêté 24 heures plus tard, il est placé en garde à vue. Lors de son audition, Kevin Clabaux est calme, presque absent. Il parle d’une voix monocorde et décrit les meurtres avec détachement. Il reconnaît des actes de cannibalisme, sans pouvoir les expliquer : "Aucune idée, la voix m'a dit de le faire sur un court moment, une vive pulsion", confie-t-il au psychiatre. Les médecins concluent à une pathologie psychotique de type schizophrénique.

Lundi 11 février 2008, onze mois après la tuerie de Crépy-en-Valois, le parquet de Senlis réclame un non-lieu psychiatrique en faveur de Kevin, désormais âgé de 19 ans. Avant de se suicider, Michel, le père de famille, avait demandé à ses parents et beaux-parents de se préoccuper de l'avenir de son fils. La partie civile ne fera pas appel de la décision. Kevin Clabaux, interné à l'hôpital de Villejuif, ne sera jamais jugé.


" Kevin Clabaux a aujourd'hui 37 ans, il est toujours hospitalisé en unité pour malades difficiles. Il a demandé une extension et un assouplissement de ses conditions d'hospitalisation qu'il a obtenus. Désormais, il est autorisé à sortir, accompagné d'un personnel soignant, pour faire des emplettes en dehors de l'hôpital. Nous espérons, la famille et moi-même, que cet assouplissement ne sera pas étendu à des permissions de sorties plus larges", explique Jade Serrano, journaliste d’investigation.  

Les invités de "L'Heure du Crime"

- Jade Serrano, journaliste d’investigation, spécialiste en police/justice et auteur du livre : Quand les hommes mangent leurs semblables, publié aux éditions du Rocher.  
Docteur Bernard Marc, médecin légiste notamment dans l’affaire Kévin Clabaux et auteur du livre : Médecin légiste. Pour les morts et les vivants, publié chez Mareuil. 

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