Affaire Jubillar : ce que révèlent les analyses de la couette de la victime

L'analyse de la couette de Delphine Jubillar était très attendue. Passée de pièce à conviction majeure à piste écartée par les enquêteurs. Aucune trace de sang n'a finalement été retrouvée sur la couette avec laquelle dormait la victime, avant sa disparition il y a plus d'un an.

Cette couette faisait pourtant partie des faisceaux d'indices graves et concordants qui ont amené Cédric Jubillar en prison en juin dernier. Le procureur de la République avait expliqué que les gendarmes avaient surpris le mari de Delphine en train de mettre la couette dans la machine à laver, au matin de la disparition de la jeune femme. Or, cette couette n'a été lavée que le lendemain. Les gendarmes l'ont donc saisie propre. Il a fallu attendre un an pour obtenir le résultat des expertises. Sans surprise, il n'y a aucune trace de sang ou d'ADN exploitable. 

Encore un indice abandonné, alors il faut en trouver d'autres. On apprend ce mercredi que les enquêteurs ont confié les lunettes de Delphine à la Direction générale de l'Armement (DGA). De super experts pour examiner les photos de cette paire de lunettes fendue et dont il manque une branche. Pour les gendarmes, elle aurait pu être brisée lors de la dispute entre Cédric et Delphine, qui aurait eu lieu avant sa disparition. Du conditionnel, encore une fois, dans une enquête qui n'a toujours pas apporté la moindre preuve matérielle à l'encontre du principal suspect.